Comment ne pas se bUter, ne pas se rEIdir, ne pas se fIger, ne pas opposer un silence chargé de violence ; lors de ces agressions verbales ou parfois écrites nous venant de ces jeunes ou vieux « colons » encore esclavagistes dans leurs âmes de fer ou de papier recyclé en dépit des lois et des révolutions... Qui, de leur hauteur, de leurs certitudes et de leur vision du monde ; nous reprochent une parole de trop, un discours jugé trop long ou inutile ou trop « tordu », et d'être « à côté de la plaque »?

Comment ne pas alors brandir ce que l'on croit au fond de soi envers et contre tout, tel un bâton ou un poing levé? Ou l'enfermer dans le sac dont on ne se sépare jamais et qui contient ce dont on vit?

L'humilié, le blessé, le piétiné, le méprisé, l'interdit de séjour, le « jamais écouté », le moqué, le déconsidéré, le « sans cesse contesté parce qu'il n'est pas du monde comme il doit être »... Lui aussi évolue dans sa violence, dans une pensée et avec un esprit et un coeur qui sont sa vie même envers et contre tout...

Ils sont aussi nombreux que les étoiles du ciel, dans les familles, dans les immeubles des cités, dans la rue, dans les villes et les villages, au bureau, à l'atelier... Et partout, ces êtres de l'immense « négritude » du monde, ces êtres qui jamais, ne se laisseront coloniser...