Pour Blaise Cendrars, « écrire ce n'est pas vivre. C'est peut-être survivre. »

Pour moi, « survivre » a deux sens :

-Le sens précisé par le dictionnaire, soit « demeurer en vie après un autre. Ou subsister après la perte de... »

-Et un sens peut-être, plus « yugcibien » si je puis dire :

« vivre et exister envers et contre tout, mais davantage envers que contre tout ( « contre » essentiellement contre une chose ou des choses en particulier dans une situation précise)...

... Alors dans le sens « yugcibien » je rejoins l'idée de Blaise Cendrars :

Ecrire en effet n'est pas vivre : l'on écrit ce que l'on AIMERAIT vivre... Mais que l'on ne vit pas dans la réalité de notre vie telle qu'elle est.

L'on écrit, aussi, ce que l'on dénonce... Mais que l'on ne peut que difficilement ou pas du tout, changer...

L'on écrit, encore, ce que l'on invente, ce que l'on imagine... Mais que l'on ne peut produire réellement et concrètement, parce que pour cela il faudrait aussi être ingénieur, technicien, bricoleur de génie c'est à dire avoir reçu la formation requise.

Ecrire en effet c'est peut-être survivre, car d'une certaine manière, c'est « s'exister envers et contre » en s'exprimant par l'écriture alors que presque personne dans ton entourage ou dans ton environnement ne « t'existe »...

« S'exister » s'apparente plus à « survivre » qu'à « vivre »... Celui qui vit plus qu'il ne survit est un être « existé » par les autres (enfin: quelques autres tout au moins).