Il est de ces forteresses que je bombarderais et de ces tours crénelées que je cisaillerais…

Et j’en brûlerais de feu grégeois, de ces rivages inhospitaliers…

J’en criblerais de grenaille, de ces vitraux aux condescendants reflets…

J’en botterais au cul, de ces princes arrogants qui prédatent le pauvre peuple…

J’en torcherais de kilomètres de tags, ces remparts de cités – prisons…

J’en défriserais les frisures – culte, de ces cathédrales élevées à la gloire de l’Argent – Roi…

Et, sans avoir jamais battu d’aucun pavillon, pas même de ce Grand Noir dans les aubes déchirées aux abords des rivages…

Après avoir couru les océans j’irais mouiller dans ces ports que j’aime, ces ports amis, ces ports d’un autre monde ancrés dans les criques des pays de ce monde…

Dans ces ports, j’y « draguerais » à ciel ouvert ces visages de femme, d’enfants et de vieillards et de braves gens, du feu de mon esprit et de mon cœur…

Je les ferais, tous ces enfants là, reines, rois et princes, milliardaires de regards et de sourires…

Je leur passerais ce flambeau qui me vient de je ne sais d’où et que j’ai tenu d’une main tremblante…

Et, lorsque je quitterais le port pour d’autres traversées d’océan, de nuits polaires ou d’ardeurs tropicales…

Le jour de mon dernier voyage et donc, de mon naufrage…

Je leur dirai : « Je ne veux ni larmes ni stèles ».