Il existe je crois, une autre dimension relationnelle dans laquelle nous pouvons nous retrouver les uns et les autres... Ou nous rencontrer pour la première fois.

Dans cette dimension là, il n'y a pas d'ennemour, aucun « à priori » sur la sensibilité, la culture, le ressenti, le regard, la vision du monde, le mode de vie et les habitudes « bonnes ou mauvaises » de l'autre...

Il n'y a que cette reconnaissance absolue et totalement pure, de l'autre.

Dans cette dimension là, l'on n'imagine pas un seul instant que l'on se reverra ou non. Il n'y a que l'intensité de la relation par le langage, le regard, l'écoute ou même le silence...

Il y a comme une « éternité » dans l'instant vécu. Et le souvenir sera celui de cet instant là, de ces jours heureux, de ces échanges, de cette relation...

Il faut, je crois, pour entrer dans cette dimension relationnelle, une totale indépendance d'esprit ; se sentir libéré de toute contrainte culturelle ou idéologique, ne plus subir cette pesanteur en soi qui est celle de nos besoins propres, de nos intérêts, de nos émotions, de nos sentiments... De notre égo en somme...

Alors... Se revoir, ne pas se revoir... Là n'est plus la question. C'est l'avenir qui dira, qui sera...

Les « îles de l'archipel », les îles toutes seules dans l'océan et séparées des autres îles par d'incommensurables distances, peuvent être quittées en bateau... Il ne te reste qu'à apprendre les vents, les courants, à lire dans le ciel : l'intuition viendra d'un ailleurs.

Comment ont-ils fait, les navigateurs de l'antiquité, pour contourner l'Afrique, atteindre les côtes d'Amérique, essaimer d'île en île dans le Pacifique jusqu' en Australie ou en Nouvelle Zélande?

Dans cette dimension là, il y a l'intuition d'un ailleurs... Et donc, une « absence de solitude » à retrouver.