En mai s'ouvre le festival de Cannes. Vedettes, artistes, comédiens, réalisateurs et public seront comme chaque année fidèles au rendez vous de cette fête du cinéma, du rêve et d'un monde différent de celui où nous vivons au quotidien...

Artistes, comédiens et réalisateurs pour la plupart d'entre eux, mais surtout les « grandes vedettes » ne vivent pas du tout la même vie que par exemple un professeur des écoles, un manager de Mac Donald, un artisan plombier, un chômeur ou un Rmiste ou encore une mère de famille de trois enfants...

Cette année en 2008 et certainement hélas dans les années à venir; un abîme surgit entre le monde du cinéma sous les feux médiatiques faisant du festival de Cannes un grand spectacle, et le « monde tout court », le monde ordinaire...

A dire vrai cet abîme existait déjà entre les deux mondes, qui sera d'autant plus évident que le rêve de million de gens à la vue de tous ces artistes, de tous ces comédiens et réalisateurs vivant une « autre vie » ; s'éloignera encore davantage de l'ordinaire et de la banalité quotidienne, et sera « coiffé sur le poteau » par les fins de mois difficiles, les traites de la voiture et de la maison, la vie chère et l'adieu peut-être aux vavances d'été...

Dans les hôtels restaurants quatre ou cinq étoiles où se retrouvent ensemble vedettes, cinéastes et comédiens, mange-t-on beaucoup de pain aux repas?

Une telle profusion de bijoux, de toilettes élégantes et sophistiquées, de voitures de luxe ; d'oeuvres gastronomiques, de toutes sortes de gadgets et d'équipements « high tech » et de services particuliers ; et de budgets pharaoniques pour le tournage de tel ou tel film... C'est de l'insolence!

Pas l'insolence sans doute des comédiens, des réalisateurs ou des professionnels du cinéma eux-mêmes, non... Ces gens là font leur métier, ce sont des passionnés, des créateurs, des allumeurs de rêve... Et bien sûr l'on « ne fait rien avec rien »! Mais c'est l'insolence du « système », l'insolence orchestrée par une minorité de privilégiés du monde des affaires qui eux, ne sont ni des artistes ni des « allumeurs de rêve »...

Certains d'entre eux de ces privilégiés, de ces milliardaires, seront dans les oeuvres de quelques réalisateurs, ainsi que tous les systèmes piétineurs d'humanité, sans doute pris pour cibles, dénoncés et caricaturés...

Alors la fête aura un sens! Même avec des bijoux, des toilettes élégantes et des voitures de luxe, des repas aux chandelles et des budgets pharaoniques!

Et à quand, tout comme pour les paquets de 19 cigarettes au lieu de 20... La bouteille de lait de 80 cl, la baguette de pain de 200g?