C’était un mec qui baisait pas comme les autres mecs.

Et quand on baise comme les autres mecs, c’est au meilleur qui baise, à celui qui a la plus grosse cote auprès des nanas.

Le mec, lui, celui qui baisait pas comme les autres, il avait pas les nanas « lambda » à sa botte.

Les nanas « lambda », elles, voulaient du « cliquant », avec des portables au ceinturon et des assiettes en carton pleines de salades composées sur les genoux assis sur le canapé avant ou après la baise...

Ou des beaux gosses déhanchés en slip basse taille le verre à la paluche...

Ou de l’artiste branché qui laboure des toiles de lin tendues entre 4 clous à coups de couteau – pinceau...

Ou du « lambdamoiseau » en tenue de plage à 3plombes du mat’ sur l’asphalte inondé de lune d’une cité balnéaire un soir de juillet, qui se dandine le cul au rythme d’un cœur de pieuvre orchestral...

Ou de l’universitaire peu ou prou friqué qui refait le monde au « Bordeaux » en face d’un « perroquet » bien tassé et trois cacahuètes sucrées.

Et pour toutes ces nanas « lambda », y’en a, des « pi » et des « mu » ensuqués dans les modes et les contrefaçons, les « embrouillaminis » et les « emberlificotements » ; fans de textos et de SMS et du dernier Harry Potter, du langage « té – té yaka cékoul » ; acrobates de formules éculées, de franglais, d’onomatopées et de syllabes miaulées…

Et ça baise et ça baise…

A qui baisera mieux qu’à la mode et plus haut que le vent.

Voilà ! On n’a jamais autant baisé comme les autres… En baisant différent !

Mais… Pour le mec qui baisait pas comme les autres mecs, y’avait tout de même - et oui qui l’eût cru - des nanas « alpha » et des nanas « oméga » !