Il y a des livres qui ont pour titre : Les 100 plus beaux « nananigues » ou « nanaguas » de « Truquanaure »...

Ce sont là des florilèges de poésie, de belle écriture, de pensées nobles... De petits « Panthéons » à dire vrai... Les plus beaux coquelicots des plus jeunes étés, « passés à la laque » et désormais plantés en de jolis vases...

Il m'arrive de découvrir dans les forums du Net – et pas seulement dans les forums littéraires – beaucoup de ces petites phrases de l'un ou de l'autre, très belles et très émouvantes dont on ne fera jamais de florilège, jamais de « 100 plus beaux nananigues ou nanaguas », jamais de « Panthéon ».

Et c'est fou ce que d'ailleurs à juste titre, nombre d'entre nous « écriveurs » ou lecteurs dénonçons et fustigeons la médiocrité ambiante, la vulgarité de certains propos, la profusion de textes ou d'ouvrages publiés « par la magie d'une édition en ligne à la portée de tous »...

De temps à autre il est certes nécessaire de convenir d'une mise au point. Et de le dire sans aménité.

Mais il faut aussi – et c'est peut-être encore plus nécessaire – parler de ce qui est beau, émouvant et singulier ; évoquer toutes ces petites phrases des uns et des autres qui jamais ne seront « panthéonisées »...

Ces innombrables petites fleurs des prés et des champs, dont on ne sait le nom, sont de la beauté du monde, de l'infini florilège... Et immortelles parce qu'elles repoussent toujours.

Les coquelicots laqués et plantés dans les jolis vases ne repoussent pas, eux...