L’acte d’écrire pour un écrivain ou un poète, peut être comparable à l’acte d’amour entre un homme et une femme…

N’y a-t-il pas dans l’acte d’écrire mille et mille récritures de ce que l’on n’écrit qu’une seule fois? Mille manières de composer sur un même thème, autour d’une même idée, d’une même interrogation, avec un même étonnement ou émerveillement, d’aborder un même sujet de réflexion?

Et n’y a-t-il pas dans l’acte d’amour mille et mille redécouvertes de l’être aimé, un nouveau visage à chaque étreinte, et une nouvelle histoire d’amour à chacun de ces regards d’un même être mille fois déjà « tracé » mais jamais comme les mille fois d’avant?

L’acte d’amour « de pure hygiène » et répétitif comme une mécanique bien huilée et bien rythmée ; ou l’acte d’écrire sans récriture sous un autre regard de ce que l’on a déjà écrit, sans autre vue que de gagner de l’argent ou de la reconnaissance du plus grand nombre… C’est aussi banal que de se rendre aux cabinets…