« Un en’mour peut-il être mal’reux? » écrivit Filoséra sur Pisistrate…
Et Marijolie, une amie de Diocène sur Pisistrate répondit : « Filoséra, dans ta vie, tu n’as pas un ennemour comme tu as un amour… Tu as de l’ ennemour. Un amour peut être malheureux. Un ennemour c’est ne pas aimer une personne ou des gens pouvant t’aimer, par exemple.
Un ennemour c’est aussi - enfin presque - une détestation de ce qui te déplaît. Et l’on n’est jamais heureux ou malheureux quand on a de l’ ennemour sans s’en rendre compte : c’est ce qui arrive à beaucoup de gens, de ne pas sentir l’ ennemour qu’ils ont en eux… Ils vivent avec de l’ ennemour en eux. Mais ils peuvent devenir malheureux si l’ ennemour avec lequel ils vivent, à un certain moment de leur vie, se met à être ressenti : alors leur ennemour est malheureux…
On peut « guérir » d’un amour malheureux par un amour heureux qui survient. Par contre, pour « guérir » de l’ ennemour qu’on ressent, c’est plus difficile : un amour heureux n’y suffit pas forcément. Mais ce n’est pas impossible de « guérir » de l’ ennemour, même sans amour heureux : il y a une sorte « d’aspirine » en soi qu’il faut aller chercher dans les profondeurs de ces « tiroirs » que l’on n’ouvre plus depuis l’enfance et dont la serrure est rouillée…
Une « aspirine » sans date limite qui « aspire » l’ ennemour… Et qui rend l’amour heureux lorsqu’il existe, encore plus heureux… Et l’amour malheureux un peu moins malheureux.