En tant qu’anarchiste mais pas cependant de groupe ou de formation déterminée, je ne puis reconnaître ni la souveraineté (et donc l’autorité légale) d’un système (par exemple d’un état centralisé prétendant unifier ou formater des peuples de culture, d’origines et de mœurs différentes dans un même territoire politique délimité par des frontières artificielles) ; ni l’existence officielle et reconnue d’un état se prétendant indépendant et lui-même souverain sur son territoire et revendiquant sa culture, ses origines et ses mœurs…
Je ne reconnais vraiment qu’un seul espace géographique, culturel et d’origines diverses de peuples ; un espace qui ne soit pas comme il l’a toujours été, disloqué en une mosaïque d’états, de royaumes, de républiques ou d’empires ; ou encore comme il l’est de nos jours, mondialisé et soumis à la loi des puissances financières, du marché, et dont les peuples ne sont même plus libres du choix de leur destin mais réduits en une forme moderne d’esclavage… Mais un espace relationnel construit sur des échanges culturels et économiques entre les populations vivant ou transitant à travers cet espace géographique…
Et cet espace géographique c’est celui de la planète toute entière sous la seule autorité des alliances faites, des accords passés, des échanges de services et de biens, du travail et de l’intelligence, de l’initiative et de la volonté de chacun et de tous… Et tout cela dans l’intérêt le plus bénéfique possible pour les uns et les autres, pour chaque être humain en particulier d’une part, et pour la communauté humaine toute entière d’autre part…
Le Kosovo libre? Oui! Mais cela fait un état de plus! Comme si des états sur cette Terre, il n’y en avait déjà pas suffisamment! Des états qui se veulent tous libres, revendiquant sans cesse ce qui les différencie des autres mais en réalité dominés par le système en place, c’est-à-dire le système instauré par les groupes financiers internationaux et leurs actionnaires privilégiés…
Ni Dieu ni maître ni état ni frontières ni système!