Les personnages de roman, s’il peuvent nous paraître constants, à nous les lecteurs… Ils peuvent aussi, dans une « incandescence émotionnelle » avec laquelle l’auteur les « immortalise », se révéler des « messagers » dans nos vies, dans notre propre vécu, et rejoindre ainsi ce « quelque chose en nous » qu’au fond nous sommes nombreux à partager… Quelquefois sans le savoir ou après l’avoir oublié et retrouvé…
Encore faut-il que cette « incandescence émotionnelle » mise en scène par l’auteur puisse cependant « coller au vrai » c’est-à-dire sans être l’objet d’une interprétation fictive et personnelle, au personnage du roman (et cela est d’autant plus vrai dans le roman réaliste, dans l’œuvre autobiographique)… Et encore vrai également dans la fiction : il doit y avoir du vrai dans la fiction! … Parce qu’au fond, c’est le vrai qui est vraiment crédible, qui peut « changer quelque chose dans notre vie ». (L’invraisemblable, on sait bien qu’il ne pourra jamais que nous faire rêver sans espoir… Et c’est frustrant de rêver sans espoir)…