La solitude est parfois confortable ou nécessaire… Mais elle n’est plus alors la solitude dans son sens profond : elle devient une suite discontinue de moments de solitude…
Et il y a dans cette discontinuité quelque chose de « rassurant » dirais-je… Parce qu’en chacun de ces moments d’une solitude confortable ou nécessaire ; la pesanteur ainsi que le caractère « dramatique » de la solitude « solitude », disparaissent.
Il est de ces penchants, de ces inclinations, de ces habitudes « secrètes »… Que l’on ne communique pas à son prochain et pour lesquels il faut que viennent ces moments où nous sommes enfin seuls…Sans autre regard que son propre regard, sans partage et sans communication aucune…
A dire vrai  l’on court après ces moments là.
Ce n’est pas, certes, qu’à aucun prix l’on n’en parlerait… Mais révéler ce que l’on fait c’est prendre un « risque relationnel »…
C’est ce que j’appelle « solitude confortable », soit une solitude dans laquelle on se sent bien et libre, parce qu’il n’y a pas ce regard de l’autre ou des autres, à subir.
Et dans cette solitude là, l’on peut aller jusqu’au viol… [Une phrase terrible que j’écris là, et que l’on peut interpréter dans tous ses sens possibles]
Quant à la solitude nécessaire, je dirais qu’elle est celle de ces moments de réflexion, d’introspection, de révision, de rêve… Il y vient un travail de pensée, une éruption de souvenirs ; une gestation de « quelque chose en soi » qui viendra et sera produit, exprimé…
Cette « solitude nécessaire » peut cependant s’accommoder de la présence de l’autre ou des autres, autour de soi… D’autant plus que cette présence peut être en symbiose avec ce qui vit en soi dans une « solitude nécessaire »…