Combien d’êtres retiennent les êtres qu’ils aiment dans leurs élans, dans leurs affections, dans leurs aspirations et dans leurs projets ?
 Combien de mères, de pères, de maris, d’épouses ; ne se dressent-ils pas en travers du chemin des êtres qu’ils aiment ? Ou ne mettent-ils pas des barrières à l’entrée de quelque pré ou champ afin que ces êtres qu’ils aiment ne prennent point la « poudre d’escampette » vers quelque rêve estimé trop fou, trop singulier, trop irréalisable ?
 Combien de rêves vivent-ils ainsi, les ailes coupées ou réduites, traversant des vies entières et ne laissant d’autres traces que celles qu’ils griffent le long des barreaux de leur « cage » ?
 Et tous ces rêves ; tous ces élans du cœur, de l’esprit, de l’imagination ; peuvent-ils par la volonté des êtres qui les portent en eux, relâcher leur étreinte ?
 Non, je crois qu’il faut apprendre à les gérer dans toute la difficulté qu’il y a à les gérer, ces rêves et ces élans… Dans cet environnement parfois hostile ou peu propice en lequel on vit, contre ce qui les empêche d’être et de s’exprimer, contre toutes ces « déraisonnables » raisons évoquées par ceux qui disent nous aimer d’une part ; et que l’on porte en soi comme des « garde-fous » d’autre part…

     NOTE :
     Je me sens être de ces êtres aux élans, aux affections, aux aspirations si profondément ancrées… Qui ne peuvent que s’exporter et donc s’exprimer, vivre de ce feu qui les anime…
 Aussi le seul « vrai conseil » si je puis dire, que je puisse donner aux êtres qui me ressemblent, c’est d’apprendre à gérer au mieux tous ces élans, toutes ces affections, toutes ces aspirations, et cela dans la difficulté qu’il y a à les gérer… Parce que l’on ne peut aller de soi même contre ce qui brûle en nous et que si l’on s’y essayait, et pire si l’on y arrivait… Ce serait une sorte de « suicide »…