De Grammophone, dans un forum d’Alexandrie, le 24 octobre 2007

      « Pour chaque député non réélu, les Français devront payer 417 120 euros = 60 mois x 6952 euros C'est la nouvelle indemnité chômage des députés !

Repris ce matin sur RMC par JJ BOURDIN qui souligne que les élus de la gauche à la droite sont tous d'accord ! La plupart des médias n'en parlent pas ! A l'issue des 5 ans d'indemnités, les députés non réélus percevront " à vie " 20 % de ce traitement : soit 1390 euros par mois. L'information sur la nouvelle indemnité "chômage" des députés a été révélée par "Le Canard Enchaîné" le 7 février 2007.

Puis reprise et précisée par le Midi Libre, le 1er Mars 2007. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé. Silences totaux du côté des télés, radios ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les parachutes en or de certains grands patrons (certes avec raison...). »

      Et voici ce que je dis…

     …Voilà bien la preuve certaine d'une inégalité flagrante entre :

 -Les méritants qui méritent, c'est à dire ceux qui bossent toute leur vie dans des métiers difficiles où il faut avoir du talent, de la responsabilité, du courage, une grande "force de travail" et beaucoup d'investissement personnel...

-Les "non méritants" qui évidemment ne méritent pas, sont plutôt des voleurs, des privilégiés du fric, des combinards véreux...

 N'en déplaise à ceux qui ne sont pas spécialement choqués par cette injustice là, je ne vois pas en quoi le fait de siéger à l'assemblée nationale justifierait une indemnité de 417120 euro puis d'une pension à vie de 1390 euro par mois... lorsqu'on n'est plus élu à la fin de la période.

 Il est clair, d'autre part, qu'en 20 ans, depuis 1985 environ, l'écart entre les salaires moyens des Français, et les revenus des 3500 "plus riches" de ces Français, a été multiplié par 10 (grâce aux revenus fonciers, locatifs et surtout boursiers)... Ce qui veut dire qu'on gagne beaucoup/beaucoup plus avec du capital (immobilier ou en actions) qu'en travaillant en exerçant un métier, une activité, ou en étant salarié... Personnellement, je ne respecte que la valeur travail. Je n'ai aucune vénération, aucun respect, aucune reconnaissance pour "le pognon sans le vrai travail"! (et qui plus est, ce qui va avec d'ailleurs, le pognon sans le mérite, c'est à dire le pognon facile, ramassé à la pelle par spoliation et prédation...)

 N'en déplaise aux gens qui ont encore des doutes à ce sujet (ou qui trouvent "ça" normal, ou qui trouvent des arguments pour avancer que c'est "concevable"... je dis : cela est inadmissible et il faut l'exprimer vivement et publiquement... Et ne pas hésiter à attaquer les "aficionados" (convaincus ou consentants) de cet état de choses...

 Ce qu'il y a de sûr, c'est que jusqu'à la fin de ma vie, personne, absolument personne (du côté des convaincus et des consentants) ne me fera jamais changer d'avis quelque argument qu'il me présente; et que j'aurai toujours la même violence, la même hargne, le même rejet, le même dégoût pour ce genre d'injustice (l'inégalité à ce niveau là)... Et pour bien d'autres choses encore, tout aussi inacceptables.

 Au moins c'est clair : on sait ce que je pense.

     …Les seules inégalités que je conçois et que je reconnais, sont les inégalités naturelles : celles qui procèdent de la réalité (du monde, des êtres vivants, de l'univers)...

 Ainsi dans une portée de cinq chatons, il en est un "moins fort, moins résistant que les autres"... Et un arbre résistera mieux au vent qu'un autre par exemple... Cela c'est "dans l'ordre des choses". Je le reconnais donc.

 Par contre, toutes les inégalités qui sont le fait de l'homme (et qui ne sont pas du fait "naturel"), celles là, je ne les accepte pas, je ne les reconnais pas et je les combats. Mais il y a cependant (et c'est heureux) une égalité "souveraine et incontournable" : l'égalité par le fait de cesser d'exister (mourir)...

 Ainsi le riche, le "salaud de riche", celui qui gagne mille fois plus avec ses stock-options, ses dividendes d'actions et ses revenus financiers, qu'un salarié, un artisan, un PME... Même s'il vit cent ans et plus, le fait qu'un jour il cessera d'exister, cela me "sérénise" en quelque sorte...

En effet, s'il devait pouvoir vivre mille ans, ou dix mille ans, je crois que j'en crèverai de rage en cinq minutes! Je suis "très heureux" de cette égalité par la mort... ... Dans le fond, le "bon dieu", il a "bien fait les choses"!

 "K't'y bouffes k't'y bouffes pas, t'y crèves quand même"... Dit la cigale arabe à la fourmi arabe! Eh bien que l'une chante jusqu'à sa mort, et que l'autre amasse des provisions jusqu'à sa mort!

     …Pour un "vieux" député (de droite ou de gauche) non réélu et qui percevrait donc cette indemnité de 417120 euros, et ensuite une rétribution mensuelle à vie, de 1390 euros ; il serait tout de même bien difficile à ce député, séduit par le "rêve américain", de se faire construire une belle villa à Malibu en Californie afin d'y "couler les jours heureux" de sa retraite...

 Sans doute ce "pactole" de 417120 euros ne suffirait-il pas, quand on pense à ce que coûte déjà, avec l'achat du terrain, la construction d'une maison sur la côte Basque ou méditerranéenne en France...

 Aujourd'hui, en cet automne 2007 annonciateur de tous les dangers (ceux liés aux grands bouleversements climatiques) la Californie est en feu. Plus de 250000 personnes déplacées, des villes en flammes, cent mille hectares déjà dévastés, et vu du ciel, une immense langue de fumée noire et de bouillonnements de flammes avançant, poussée par les vents brûlants des déserts ou descendant des montagnes...

 1700 pompiers protégeaient initialement la ville de Malibu, cet "Eldorado" du "grand rêve américain" (un rêve qui, notons le, implique tout de même pour devenir réalité, d'être en possession de colossaux moyens financiers)... Ce nombre de 1700 pompiers a été réduit à 900, suite à de nombreuses protestations d'autres habitants d'autres villes. Faut-il se réjouir du fait que Malibu (et tant et tant de belles villas californiennes) soient autant la proie des flammes que les quartiers "populaires" (si l'on veut) de Los Angelès?

Y voir là, par une sorte d'esprit de vengeance, par animosité ou haine des "riches", par quelque "malédiction divine", une "justice"?... Ce qui à mon sens, serait complètement absurde, irresponsable.

 Les grandes catastrophes naturelles, celles qui dévastent des pays entiers, et contre lesquelles on ne peut rien faire au moment où elles surviennent ; ne font aucune différence entre les "riches" et les "pauvres", entre les peuples et la vie vécue par ces peuples...

Outre les biens matériels (villas, monuments, infrastructures de loisirs, parcs d'agrément, voitures, propriétés privées...) que possèdent ou dont jouissent les gens, il y a aussi tout ce que les gens ont fait, leurs souvenirs, leurs écrits, leurs oeuvres, leurs albums de photos, leurs documents personnels... Que tout cela soit de n'importe qui, riche ou pauvre.

 Un milliardaire, s'il n'a pas péri dans les flammes, peut se faire reconstruire une belle villa. Un "pauvre bougre" dont la petite maison en éléments péfabriqués a brûlé, s'il est mal ou pas assuré, se retrouve à la rue... Mais l'un et l'autre ont perdu des souvenirs qui ne peuvent jamais être reconstitués ou rachetés.