La relation entre le père ou la mère, et l’enfant, le fils ou la fille… Ne peut être comparée avec la relation fille/père, fils/mère ou homme/femme…

 Ainsi l’enfant, le fils, la fille, c’est tout à fait différent, encore, que pour un homme les « deux plus importantes personnes de sa vie » (la mère et la femme) ou pour une femme son père et son homme…

 L’on ne peut absolument pas comparer…

 « Un homme qui a perdu sa mère et sa femme » ou « une femme qui a perdu son père et son homme », entre dans un monde d’exil…

 Et « un homme ou une femme qui a perdu un enfant, un fils, une fille » est comme un être dont on a coupé une jambe, un bras ou quelque chose d’essentiel en lui : il ou elle est un être « amputé »…

 Ce qui me lie à mon fils, c’est le lien du sang, le lien « générationnel ». Et par ce lien j’ai la conscience du prolongement de mon existence, même si ce prolongement de mon existence par l’existence de mon fils s’accomplit dans une sensibilité et avec des repères différents…

Pour l’instant je suis « borgne » ou « à demi exilé », et pas amputé…

 Il peut y avoir une ressemblance entre vivre dans un monde d’exil, et vivre amputé… Si dans l’exil on se sent « coupé » de ce qui fut, avant l’exil… Et si amputé, l’on est séparé de ce qui nous était essentiel, avant l’amputation…

 Rien qu’une ressemblance…