Il balançait entre la légitime et l’occasionnelle, chaussait du 42, aimait les chats et les cocktails glacés… Il n’était pas plus con qu’un autre. C’était un homme seul…

La légitime ne savait pas qu’il balançait, son homme qui chaussait du 42 ; elle ne portait jamais de pantalon, aimait les haricots verts et les frites bouillantes. Elle n’était pas plus belle qu’une autre. C’était une femme seule…

Il fauchait les billes de ses copains, portait toujours des salopettes rapiécées. Pendant que ses vieux pontifiaient, baisaient ou s’engueulaient, il piochait dans le frigo, perçait les cubes de lait, se sifflait des mini soupes et des cocas… Il n’était pas plus tarte qu’un autre. C’était un gosse tout seul…

Il faisait enrager les bonnes sœurs de l’hospice, avait une jambe de bois, cachait ses litrons de rouge dans son placard, racontait sa jeunesse assis sur un banc devant le réfectoire des petites vieilles… Il aimait encore se tripoter le zizi… Il n’était pas plus crapi qu’un autre. C’était un vieux pépère bien seul…

On fait l’interminable addition de toutes ces solitudes…



Les déserts grouillent dans le ciel…

… Et les auréoles constellent les slips…