Lorsque Stendhal dans « La Chartreuse de Parme » a écrit : « La politique dans une œuvre littéraire est comme un coup de pistolet au milieu d’un concert » ; il a aussi écrit : « Il n’est pas possible de refuser son attention »… Et : « Nous allons parler de fort vilaines choses »…



Sans doute Stendahl a-t-il voulu dire par là qu’il est difficile de demeurer indifférent, en tant qu’artiste (écrivain en l’occurrence), à l’évènement, à l’actualité…

Je pense que c’est la manière dont l’évènement est écrit, et par la suite, ou dans l’immédiat, le message qui « passe » à travers la manière dont l’évènement est écrit, qui peut être au lieu du « coup de pistolet », une sorte d’éclairage. Un éclairage que l’on ne doit pas cependant, assimiler à une lumière n’existant pas vraiment en dépit du fait que nous passons ou usons notre vie à la rechercher, cette lumière…

Peut-on dissocier un artiste, un écrivain, un intellectuel ; du citoyen ou de l’Etre qu’il est en son temps au milieu des évènements en lesquels cet être ou ce citoyen est impliqué ?



S’il doit y avoir une forme d’engagement, cette forme ne peut à mon avis prendre tout son sens, et peut-être toute sa force, que si elle est éclairage, y compris dans la dénonciation de l’intolérable ou de « tout ce qui ne va pas »… C’est ainsi, et seulement ainsi qu’à mon sens, l’artiste, l’écrivain, l’intellectuel ; est en même temps ce citoyen dans le pays où il vit.

Les « coups de pistolet » sont pour les duels qui finissent toujours mal pour l’un ou l’autre des belligérants… ou même parfois pour tous les deux.

L’éclairage n’est sans doute pas la lumière mais il redimensionne la scène sur laquelle est jouée le concert.