Dans l’univers de la communication et du relationnel, une réalité me semble incontournable : celle de ce « voyage » que nous ne pouvons jamais faire dans plusieurs mondes en même temps…

Il y a tout d’abord ce monde en nous, celui de notre imaginaire, celui de tout ce que l’on exprime de soi et que l’on exporte. Ce monde là est aussi celui de nos créations et de la facture de tout ce que nous produisons.

Il y a ensuite ce monde en dehors de nous, qui est en fait le monde de l’Autre, des Autres. Ce monde là est celui de ce que l’Autre exporte, exprime de lui : il est constitué de tout ce que l’Autre crée ou produit. Il y a aussi le monde de l’échange, dans lequel se rencontrent en un lieu ou en un espace de communication le monde en nous et le monde en dehors de nous. C’est le monde de la confrontation, de la participation, du projet, de l’œuvre commune, du fil de discussion sur un sujet.

Il y a enfin le monde de la matière constituante, qui est celui de tout ce dont nous avons besoin pour que le monde en nous puisse se développer. Ce monde là est fait de connaissance, de savoir, de culture, de livres, de documents, d’informations ; et de tout ce que nous apporte le monde en dehors de nous.

Je dirais de chacun de ces quatre mondes, qu’il est comme un homme avec une femme pendant que cet homme est avec cette femme… Et que peut-être, le monde en nous est le monde vers lequel on a tendance à sans cesse revenir, comme cette femme dont on ne se sépare que parce qu’il le faut bien, pour se rendre au travail, et que l’on a hâte de retrouver afin de se jeter dans son étreinte. Et l’étreinte est si forte que l’on en oublie, le temps de son empire, d’ouvrir la porte des autres mondes… dont le monde en nous cependant, a tant besoin !