…Sont deux mondes vraiment différents l’un de l’autre.

Et à l’heure actuelle, l’on peut se poser la question de savoir si, entre ces deux mondes, il pourrait exister comme un « trou dans le grillage entre les deux territoires »…

Le monde de l’édition classique obéit à des lois qui sont celles que nous connaissons. On peut récuser ces lois, penser que le « Système » est injuste ou aléatoire mais c’est ainsi : c’est ce monde là, que l’on le veuille ou non.

Le monde du Net n’a pas vraiment de lois : il est lui aussi, aléatoire… Mais il est le monde où l’on n’a pas à compter sur un intermédiaire (en l’occurrence un éditeur) pour être publié. Sur le Net, on SE publie, sans demander aucune autorisation, sans se préoccuper de savoir si l’on va obtenir la faveur d’un comité de lecture, sans se soucier d’une sélection possible…

Sans doute dans l’avenir, il n’en sera pas toujours de même : un jour viendra où les mêmes règles régissant le monde de l’édition classique, prévaudront aussi.

Viendront des verrous, des arbitrages, des sélections, des exclusions, des censures plus draconiennes que les actuelles chartes de bienséance, un ménage, un grand ménage se fera… Cela ne voudra pas dire pour autant que le ménage sera juste, équitable ou pertinent…

En somme, le monde du Net est encore aujourd’hui un monde d’aventure, un monde de pionniers, une sorte de « passage du Cap Horn » par des milliers de navigateurs de tous bords en une courte période d’accalmie de convergence Antarctique…

Et de l’autre côté, il y a le Pacifique… Et les évolutions climatiques.

Les milliers de navigateurs ne savent pas les terres qui s’y trouvent, dans cet immense Pacifique : ils n’ont que l’espoir d’être quelque part des rois, des meneurs ou des héros…

Il y aura beaucoup d’errances…