Intérieurs - poubelles des couples trentenaires qui gagnent bien leur vie

Madame Chimpanzine en vélo ou “à pinces”, de sa “zone” arrive au logis

Tout est en l'air

Le lave vaisselle dégueule

L'évier est un vrai chantier

La table un champ de bataille

Les chambres des mômes une arène de stroumpfs

Les lits baillent et sentent le foutre

L'eau déborde du lavabo

La baignoire est rayée de traces grises et moussues

Des frites et de la mayonnaise jonchent la moquette

Un trognon de saucisson sert d'attrape mouches sur la table de nuit...

Intérieurs en désordre des familles boulot/dodo

Sans madame Chimpanzine...

Briqués entre deux courses, entre deux jours de boulot ou le dimanche matin...

Et le dimanche matin

Les maris et pères qui beurrent les tartines

Ou ne beurrent pas même les leurs

Mordent dans le fromage

Gnaquent à la motte et piochent au pot de confiote

Les “qui beurrent les tartines” ont peut-être des mots sucrés

Au creux de l'oreille de leur femme

Les “qui les beurrent pas et piochent à la motte”

Si peu imaginatifs de mots sucrés

Sont peut-être d'un grand réconfort

Epargnant à leur femme

De longues files d'attente à l'intermarché

Par la fenêtre ouverte du séjour salon

Donnant sur les Tours

En ce dimanche matin pluvieux de mars

Un grand vaisseau spatial en béton

A l'architecture gréco romaine

Sur ses quatre colonnes...

Huit heures pile

Et la voix catastroque de la jolie présentatrice...

La moitié de la planète avait sauté!

Le couple trentenaire au confortable salaire

Madame Chimpanzine

La famille boulot/dodo

Les “qui beurrent les tartines”

Les “qui gnaquent dans le fromage

Et piochent au pot de confiote”

OUF !

Tout le monde était du bon côté

Le côté qu'avait pas sauté