... Hier soir, mercredi 15 juin 2011 sur France 2 à 20h 35...

Soit dit en passant le film de Philippe Le Guay s'étant terminé à 22h 20, j'ai pu observer ensuite l'éclipse totale de lune jusqu'à 23h 02 heure à laquelle très précisément est apparu un petit trait de lumière en bordure du disque rouge brique-et sombre- de la lune... Et ensuite j'ai vu évoluer un croissant lumineux qui peu à peu jusque vers minuit, est devenu le disque habituel de la pleine lune... Une pleine lune de juin, qui parcourt dans le ciel de la nuit la même trajectoire que celle du soleil en décembre dans la journée... Autant dire qu'une pleine lune de décembre proche du solstice est la plus éclairante de toutes les pleines lunes de l'année tant elle "monte haut dans le ciel". En comparaison, une pleine lune de juin, basse dans son parcours de seulement huit heures, "fait un peu pâlote" !

... Mais j'en reviens au film de Philippe Le Guay :

Bravo à Julie Gayet dans le rôle de Michelle, la première épouse de Boris Vian... Une femme "bien de son temps", simplement habillée mais à ravir et "très chic" en son allure , dans le style des années 50, devant sa machine à écrire... Un visage qui eût pu m'inspirer si j'avais été un sculpteur !

Et puis cette atmosphère "hautement et profondément littéraire" de cette époque aujourd'hui révolue, si empreinte de surréalisme, d'existentialisme, de philosophie et d'engagement, avec des Gaston Gallimard, Jean Pauhlan, Raymond Queneau, Albert Camus, Jean Paul Sarthe et tant d'autres poètes et écrivains...

Ces caveaux de Saint Germain des Prés parfois investis par une marée chaussée au service de la morale bourgeoise et catholique, où l'on dansait au rythme du Jazz...

Et cette chanson "monsieur le président je vous fais une lettre" devenue célèbre par la suite, conspuée par une troupe de militaires depuis le "poulailler" de la salle...

Boris Vian... Sa longue "traversée du désert" jusqu'à sa mort en 1959... Introduit auprès de Gaston Gallimard par Jean Paulhan alors directeur littéraire, mais non soutenu par le même Jean Paulhan lors du concours pour le Prix de la Pléiade (il fut battu par l'abbé Grosjean, sans doute au nom des sacro-saintes valeurs bourgeoises et catholiques)...

... Oui, cette époque à mon sens "de légende, de rêve et de dimension de pensée" (et de productions littéraires et artistiques de grande envergure)... Semble aujourd'hui révolue en dépit des "fadas visionnaires farfelus poètes- et parfois de génie- " qui s'expriment sur la Toile, ont tous des rayonnements mais que l'immensité du Cosmos dilue dans le firmament...