"Le silence du consentant, le silence de l'indifférent, le silence du furieux, le silence du blessé ; ou encore le silence par incapacité de répondre"... Ai-je dit...

Il y a aussi le silence de celui (ou de celle) qui, dialoguant avec l'Autre, réalise que l'Autre n'écoute pas, n'écoute plus... Et le dialoguant alors, comme "coupé dans son élan verbal", confronté à cette absence de l'Autre qu'un regard vers un ailleurs traduit... laisse tout à coup s'immobiliser ses mots dans le silence...

... J'ai connu parfois, ce silence là (celui qu'il m'est arrivé d'avoir en me rendant compte que je parlais avec quelqu'un qui n'écoutait pas)...

Ce n'était pas alors de la colère ni du dépit ni de la frustration qui me venait... Mais comme un sentiment qui pouvait ressembler à de l'humilité. "Il (ou elle) n'écoute pas... C'est peut-être parce que, consciemment ou non, je m 'existe plutôt que je ne l'existe, cet Autre"...

L'une des raisons pour lesquelles l'autre n'écoute pas (il y en a bien d'autres, de ces raisons, mais celle là est une réalité dirais-je de "premier niveau") c'est "qu'il n'est pas existé" par celui qui s'exprime...