Lorsqu'un écrivain déja bien connu et lu de son vivant – et qui vraisemblablement sera encore plus connu et lu après sa mort - “enterre” (même très littérairement) dans ses écrits, une ou des personnes en particulier (pour des raisons qui lui paraissent justes et fondées)... Alors c'est pour cette personne là, ou ces personnes là, comme une “immortelle condamnation à mort”...

C'est pourquoi les écrivains déja connus et lus de leur vivant, à un certain moment de leur vie et pour autant qu'il leur vienne un regard qu'auparavant ils n'avaient pas... Devraient peut-être envisager comme un “droit de grâce” qu'ils exerceraient en modifiant leurs écrits au sujet de cette ou de ces personnes là... ou même en retirant de leurs écrits ces lignes qui identifient ces personnes et les accusent... Commuant ainsi une “condamnation à mort immortalisée” en “indifférence et oubli” à perpétuité”...

Bien entendu si un regard “différent” ne vient pas (et ne saurait venir -et pour cause-) alors ce qui est écrit le demeure à jamais... et “l'immortelle condamnation à mort” devient effective...

Les écrivains “immortalisent” parfois dans leurs écrits sous forme de mémoires ou de récits ou d'anecdotes, des personnages qu'ils ont connu ou fréquentés, qu'ils ont aimés ou détestés... Mais ils devraient “immortaliser” de la même manière que les artistes peintres “immortalisent” des visages... Ou à la rigueur, “immortaliser” comme le feraient de très bons caricaturistes...

Cependant, il y a dans une “immortelle condamnation à mort”... de l'immortel tout de même!

Alors que dans une “ indifférence ou un oubli à perpétuité” il n' y a pas d'accession à l'immortalité.

À noter que la même personne “enterrée” (d'une manière très littéraire “ne faisant pas dans la dentelle”)... peut être “immortalisée” par un autre écrivain qui lui, n'a pas du tout le même regard ni le même vécu, en ce qui concerne cette personne... Ou qu'une “accession à l'immortalité” relève par les mots de l'autre écrivain, cette personne, de “l'indifférence ou de l'oubli à perpétuité”...