... Lire ou relire le billet précédent " question de purée"...

J'ai imaginé la suite...

Il y avait déjà eu “les aventures de Pisistrate” quelque part dans “les histoires Yugcibiennes”... Oui, “Pisistrate” invité sur un forum du Net par son ami “Pètalos” ( ou quelque chose comme ça, je ne sais plus)...

Arnaud : “ Sais-tu, Gabriel, la différence qu'il y a entre les lambdas -avec un petit l – et les Lambda – avec un grand L”?

Gabriel : “Il faudrait déjà savoir ce que c'est que les lambdas...”

Arnaud : “ Crois-tu qu'on soit des lambdas ?”

Gabriel : “Ah, ça y est, je vois... Les lambdas ce sont les gens que tu vois et que tu observes, et auxquels tu ne peux donner un nom et dont tu ne te souviendras jamais du visage qu'ils ont”...

Arnaud : “Oui c'est cela même! Parce que ceux qui ont un visage typé – en particulier les femmes chic- ça, c'est pas des lambdas... Et je vais te la dire, moi, la différence... Voilà : les lambdas avec un petit l, ce sont les gens qui n'ont pas cette vie intérieure comme des chants, des danses et des marchés Africains et qui par conséquent, ne baisent jamais en rapport avec cette vie intérieure. Ceux-là en général, ne baisent qu'à poil, sur un pieu, le soir ou le matin, et sans trop de préliminaires... Et les Lambdas avec un grand L, c'est déjà presque des intellectuels : ils baisent avec quelques préliminaires, pas forcément sur un pieu, pas forcément à poil et plus ou moins en rapport avec une vie intérieure qui, sans être comme celle des chants, des danses et des marchés Africains, n'en est pas moins soutenue par quelques rêves d'un possible ailleurs et autrement”...

Gabriel : “Ah, putain! Tu crois pas que tu vas un peu loin dans ton raisonnement?... Lambda, lambda... ça, c'est presque du racisme !

Arnaud : “Pas du tout! En privé, les yeux dans les yeux, quand tu causes vraiment/vraiment avec les gens, quelle que soit leur culture, si ils ont été beaucoup ou pas beaucoup à l'école, s'ils croient en dieu ou pas... Y'a plus d'lambdas avec p'tit l ou grand L! Lambda, c'est pour la philosophie! Et puis tu sais, je vais te dire : c'est à toi de déterminer (si tu peux) si au fond de toi, t'es lambda ou pas, avec un p'tit l ou un grand L, quand je débite ma philosophie”...

Gabriel : “Vu comme ça, je te suis... Je te suis... Enfin, presque!”

Arnaud : “T'as déjà vu dans des thés dansants ou des bars concerts de vieux dans les villes thermales, ces papys mamies se tortiller le cul au rythme de la salsa ou de la lambada, des après-midi entières? Ça c'est l'oeil qui voit, avec la pensée que t'en a, en fonction de ta culture et de ta vision du monde... Et c'est rigolo, de se gausser de ces papys mamies... Tout comme de fulminer truculent à propos de ces filles au cul moulé dans des futals piercingués... Mais c'est désespérant une pensée satisfaite, une pensée qui ne coule que d'idées qu'on se fait... Les idées singent la pensée comme l'ennemour singe l'amour...

Gabriel : “ Alors pourquoi tu fulmines et trucules ? Pourquoi tu provoques, pourquoi il t'arrive comme ça, de but en blanc, de rentrer dans le lard des gens? Pourquoi tous ces propos, toutes ces histoires si raides, pourquoi ces tabous brisés, ces mythes percutés et ces culs moulés caricaturés?

Arnaud : “ça, c'est pour que ça rende du son, pour que l'arbre il crie sous la poussée du vent... Pour que, quand je monte le rocher jusqu'en haut de la montagne, alors que tout le monde sait que le rocher va rouler en bas une fois en haut ; il y ait des gens – et pas forcément des amis très chers - qui se mettent avec moi, à pousser le rocher... Je le redis encore : c'est pas une punition de quelque dieu, de devoir sans cesse faire remonter le rocher. C'est quelque chose d'heureux...