J'ai eu dans les Vosges de 1985 à 1991 une minette tigrée que j'avais adoptée à la SPA.

Trouvée abandonnée dans un garage sordide où elle était enfermée depuis huit jours, elle était tombée dans un fût d'huile de vidange. Recueillie et conduite à la SPA, personne n'en voulait et sans doute était elle destinée à finir ses jours dans l'enclos des “minous pelés”.

Venu à la SPA avec l'intention d'adopter un chat, l'on me proposa un adorable petit matou de quatre mois, “riche et gras”, noir et blanc, bien joueur et bien plantureux... Mais j'ai préféré cette minette tigrée, toute malingre, le poil en bataille.

J'ai eu un mal fou à la “remplumer” et surtout à lui faire prendre de “bonnes habitudes”. Son chic -si je puis dire – c'était de “couler des bonzes” derrière le grand living de la salle à manger, et vu l'immensité et la hauteur du meuble tout au long du mur, je vous laisse imaginer les “colombins” de Minette séchant, se durcissant et formant de petites barricades dans les passages inaccessibles à tout balai ou instrument de nettoyage...

“Elle a choué!”... Disais-je, alors que Minette apparaissait “comme si de rien n'était”, surgie de derrière le grand living...