La banalité et la vulgarité (qui sont les "deux mamelles de la médiocrité")... Par leur persistance et par leur faculté à s'étendre davantage à la surface du monde... C'est cela qui permet à certaines âmes d'exister...

Tout comme une rose sur un tas de fumier, au lieu de la même rose dans un champ de roses...

Et si la rose cependant, risquait sa beauté et sa délicatesse, suait le foutre qu'elle véhicule dans ses veinules, sur ce fumier qu'il lui siérait de voir devenir terreau?

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... Peut-être que les plus belles, les plus laminantes et les plus efficaces... et aussi les plus utiles... de toutes les révolutions ; sont celles qui se font... Une bise sur un visage qui t'explose l'âme et quelque chose de dur dans le pantalon qui te propulse le coeur du réacteur à la hauteur des rêves les plus fous devenus soudains accessibles...

... Mais non... "Ils" en sont encore au lance-pierre et au seau plein d'huile de vidange en équilibre au dessus d'une porte entrebaillée... Et à la trique dans le pantalon avec rien d'autre dans la tête qu'un tapis de danse...

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Il était une fois un trou du cul qui pensait...

Et pour un trou du cul, aux dires des trous de bouche bien dessinés... Penser c'est un péché, cela pue et dérange!

Au lieu de vous péter un fa dièse bien naturel dans une réunion mondaine, ça vous fait un vent musiqué de prose qui vous fouette le visage.

Peut-on étrangler un trou du cul qui pense? Le boucher d'un suppositoire afin qu'il ne fasse que des la mineur, le planter sur un vélo sans selle afin qu'il largue ses vérités dans le tube et n'empêche pas de pédaler?

Un trou du cul qui pense ça fait perdre aux cervelles le sens des points cardinaux.

Un trou du cul qui pense ça gêne les trous du cul ordinaires qui pètent avec le cul des autres...

Un trou du cul qui pense ça se laisse pas forcément baiser sur des couchettes de première classe...

Un trou du cul qui pense ça n'a pas de religion, ça pète sur la politique et sur la morale et c'est moins hémorroïdé qu'un trou du cul qui se prend pour une cervelle.

Un trou du cul qui pense ne laisse souvent rien d'autre à son notaire que la peau dont il est fait...

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Tous les défilés sont inutiles et ostentatoires en fonction de l'esprit et des desseins de ceux qui en haut lieu, les organisent une fois l'an, l'anniversaire ou le siècle et les font précéder de discours, de pompierreries et de décorations sur les vestons, en souvenir de victoires, de batailles ou d'événements historiques...

Les défilés ne redonnent jamais aux gueules cassées le visage de leur jeunesse avant la bataille et ne font pas repousser des phallus là où l'éclat d'un obus avait mordu...

Les défilés, ça dédouane, ça justifie, ça sanctifie... Et avec les messes de surcroît, ça fait puer bon les certitudes qui branlent le monde et produisent de nouveaux champs de bataille, n'éteignent jamais les haines et enrichissent les mêmes forbans...

Un jour on fera peut-être même un défilé planétaire pour sanctifier quelque révolution culturelle ou autre d'importance et de portée universelle... Et ce jour là, on ne saura pas encore qu'il n'y aura aucun palier historique de franchi...