Un paysage où les arbres sont des “peut-être oui” ou des “peut-être non”

Il y a des êtres qui par leur nature, par ce qui brûle en eux comme la lumière d'une étoile – une lumière vers la quelle pour la voir il faut lever les yeux - “investiraient” bien leurs émotions, leurs rêves et leurs aspirations dans les relations qu'ils ont avec leurs proches, leurs amis ou même certaines de leurs connaissances...

Sans doute dans leur vie ont-ils ainsi “investi”, ont-ils cru, ont-ils espéré, ont-ils même parfois connu...

“Echaudés”, ces êtres là le furent... A un moment ou un autre de leur vie... Mais l'on n'est pas “échaudé” pour un petit espace de silence, pour une attention qui ne s'est pas manifestée, pour un propos “hasardeux”... Pour une brûlure sans gravité sur la peau, en somme...

Ce qui “échaude” en fait, c'est ce qui se révèle d'un être, que l'on n'aurait jamais cru, quelque trahison, ce que j'appelle un “accident relationnel”, une obscurité soudaine, un “long silence blanc dont on ne sait comment il a commencé”, une certaine pesanteur, immobile et lancinante dans une relation dont on ne sait si elle s'épuise ou si elle se perd...

Nous vivons dans un espace relationnel comme dans un paysage d'arbres qui seraient non pas des baobabs ou des palmiers, des pins ou des bouleaux, des hêtres ou des accacias... Mais des “peut-être oui”, “peut-être non”...

“Investir” dans ses émotions, dans ses rêves et dans ses aspirations, dans ces “peut-être oui” de bois doré ou de bois-cathédrale... Ce n'est sans doute pas comme dans une eau dans laquelle il faut se jeter... A moins d'être “très bon nageur”.