En principe, ce que l'on dit être “le meilleur de soi même” c'est ce que l'on pense donner aux autres de mieux en soi et qui vient de ce que j'appelle “le coeur du réacteur”...

Mais ce “meilleur de soi même”, ce “coeur du réacteur”... N'est peut-être pas ce qui est attendu ou espéré...

La grande majorité des gens qui “n'en ont pas besoin”, “zappent”... Et d'autres, disent “ça me bassine, y'en a marre”... Ou s'ils ne le disent pas ouvertement, s'ils ne l'écrivent pas, ils le pensent...

Il faudrait se taire, demeurer silencieux et discret... Ainsi, pas de “bassinage”... Mais se taire, c'est prendre le risque de ne pas donner à quelqu'un ce “quelquechose en soi” qui peut être attendu...

Il faudrait avoir l'intuition... Une forme d'intuition “hors du commun” pour “faire la différence” sans se fourvoyer...

Il n'y a pas de “génie” en la matière... Mais sans doute des “gourous”... Et là, on entre dans une forme de “prédation” si je puis dire... Car le “meilleur de soi même” est “tellement le meilleur” qu'il devient une “vérité de gourou”... Et toutes les “vérités de gourou” sont des mensonges.

Naviguer entre le silence et la parole (ou l'écriture) c'est la galère! Mais d'un autre côté, “les bassiner”, les emmerder, les indisposer, les horrifier... et cela même en “enfonçant le clou”... c'est aussi “leur faire les pieds afin qu'ils aiment encore mieux leur chemin préféré”... Et il peut y avoir une certaine “satisfaction” (ou de la dérision) à le faire...

Se taire ou demeurer dans le silence – pour autant que le silence soit une forme d'expression – c'est “lâcher prise”, ne pas répondre, et même dans une certaine mesure, dire “c'est lui, elle, eux qui ont raison” (la loi du nombre, la loi de la majorité)...

Se taire ou demeurer dans le silence, c'est parfois une nécessité : il faut laisser les autres dire... Mais cela devient “tout bête” à la fin (si le silence dure) : le silence te dilue, t'efface peu à peu, la communauté oublie qu'elle t'oublie. Si tu ne reviens pas, personne ira te chercher...

Je me méfie du silence.

Le silence est une “arme” dont il faut savoir se servir : il peut se révéler une “bombe” qui éclate sans aucun bruit, et qui, au lieu de souffler les vitres et de pulvériser les murs, creuse un “trou noir” dans l'univers même de celui qui produit le silence...

La parole et l'écriture sont des “outils” dont il faut savoir se servir : elles peuvent produire des “vérités” de faussaire... Et toutes les “vérités” de faussaire sont des mensonges... Elles peuvent aussi se perdre dans ce qu'elles veulent dire, ce qui est sans doute plus “malheureux”(et surtout plus dérisoire) que ces “vérités” de faussaire ayant au moins pour un temps, “séduit”...