...Soit la phrase suivante :

Devant la téléconbalé ce soir, je m'endormais car le film était un navet de première... Aussi n'ai-je point attendu que vienne la fin du film, et me suis-je endodeliné plus tôt que d'ordinaire...

-Téléconbalé : la télé que l'on balaie... “On” sont les “faiseurs de télés”, c'est à dire les médias, les concepteurs ou directeurs de programmes... Et la télé “balaie” ses émissions et ses programmes comme une lampe de poche diffusant en face de la main qui tient la lampe, un secteur de lumière... En général, la lumière est pâle, mouvante et ne se fixe que sur ce qui retient le regard...

-S'endodeliner : se mettre sous la couette pour une petite sieste ; sentir que vient le sommeil et se mettre dans son lit en ramenant la couverture jusque sous le menton, sans lire quelques pages d'un livre de chevet ; ou encore, se pelotonner en position de foetus sous le drap et la couverture en sentant que le sommeil vient vite...

Lorsque le sommeil ne vient pas dans l'immédiat, c'est différent : on s'endort après quelques pages d'un livre, après quelques pensées ou réflexions, par une sorte de fatigue naturelle qui s'installe peu à peu alors qu'on est couché depuis un moment...

Un rappel (entre autres) :

-Ennemour : sorte d'indifférence volontaire ou larvée ; amour pour un “parce que” très marqué ; absence ou illusion d'amour comme dans une relation “qui va de soi”... L'ennemour à mon sens, n'est pas le contraire de l'amour, mais il peut faire plus de mal qu'une inimitié nettement affichée et exprimée...

Et je dis quelquefois : “On croit que c'est de l'amour alors que ce n'est que de l'ennemour”...

En somme je déteste bien plus l'ennemour que l'inimitié... (“L'ennemour je le vois comme une sorte de marée noire planétaire”)

... Mes “néologismes” sont parfois “hasardeux”... Je le reconnais.

Cependant, pour “s'endodeliner”, ma femme qui a un jugement sûr et “ne prend jamais les vessies pour des lanternes”... Le trouve très bien!