La question pour moi n'est pas de savoir ni ne pouvoir affirmer que : les croyants ont raison, ou les non croyants ont raison... la véritable question est dans le questionnement aux uns comme aux autres...

Toutes les réponses données ou proposées par les uns et les autres appellent des questions.

Je ressens les certitudes comme des murs qui barricadent, surtout les certitudes les plus confortables...

Dans ma famille j'ai deux personnes qui sont profondément croyantes et qui vont à la messe. Ces deux personnes je les aime beaucoup (à tel point que j'irais même jusqu'à les accompagner à la messe – mais je le précise, de la même manière que j'accompagnerais un ami dans le jardin qu'il aime afin de voir dans ce jardin au delà des apparences et de sentir, de respirer l'atmosphère de ce jardin et en même temps de percevoir ce que ressent mon ami dans son intimité - )... Et si ces personnes étaient musulmanes ou juives ça serait pareil. Et quand je les voie j'ai des tas de questions étranges, drôles et nouvelles, et inattendues, à leur poser...

J'ai d'ailleurs des tas de questions à poser à tous ces gens là, croyants ou non croyants...

... Ce n'est point que je souhaite déstabiliser ou déranger les uns ou les autres dans leur croyance ou dans leurs certitudes, dans leur foi ou dans leurs argumentations en un sens ou en un autre... Mais les questions me viennent "tout de go", sans jamais les avoir "préparées à l'avance et à dessein"...

... D'un côté je trouve "rigolo" toutes les caricatures qu'on fait de la religion, du Pape, des objets et pratiques du culte... Même si "ça va un peu loin" et si ça "choque"...

Mais d'un autre côté, je trouve que c'est dramatique... Et je suis "partagé" entre les 2 ressentis ( le rigolo, le dramatique)...

... Il me semble qu'il y a là une confrontation sans fin entre des parties aussi "convaincues" les unes que les autres.

Je ne suis pas contre la confrontation loin de là... Mais là où ça ne va plus, c'est quand on "s'étripe" : autrefois il y avait les guerres de religion avec des tueries et des bûchers, et aujourd'hui on parle de "choc des civilisations" et dans le meilleur (ou le pire) des cas, on "fait dans une sorte de dentelle qui peut couper la peau en la lissant entre les doigts"...

A noter que l'on n' a jamais fait directement la guerre pour une question de religion uniquement, mais pour une question sociale, stratégique, économique, ou de pouvoir ou de territoire ou de domination, question autrefois certes davantage liée à la religion que de nos jours... Quoique la question religieuse reste tout de même assez sensible et génératrice de conflits...