Il y avait sur France Culture ce samedi 21février 2009 vers 13h, un entretien sur les Intellectuels...

Excusez moi mais je “ne vais pas faire dans la dentelle”...

Je pense en effet à ces “intellomanuscules” pourris de pensée consensuelle, arrogants, dogmatiques, sûrs d'eux et froids de contact, qui n'ont pas de coeur et pas d'âme mais peut-être de l'esprit tout de même ; débitent des “théories de merde” dans le genre “refondation du capitalisme” ou autres inepties ne faisant nullement avancer le schmilblic d'un pouce carré... Qui drainent autour de leur personne et de leur charisme toute une “chapelle” d'admirateurs ; constituent autour d'eux une “caste de bienpensance”, soit une caste de privilégiés de tous les salons du Livre et de la plupart des journaux ou magazines littéraires, bien assis sur leurs concepts et forts de leurs visions du monde jalonnées de certitudes...

Les livres des “Intellomanuscules” sont généralement d'interminables péroraisons de formulations abstraites, totalement indigestes dans leur contenu, épuisants d'argumentations et de développements d'idées, d'une certaine complexité de langage, sans magie et sans poésie...

Les “Intellomanuscules” sont de “grands insectes malsains” qui bourdonnent ou stridulent et dont les piqûres donnent parfois des fièvres écarlates et purulentes...

Mais il est tout aussi malsain de leur opposer un “concert d'aboiements bien du café du coin”, une cacophonie de voix mordantes ; un souffle qui sent la banlieue, le peuple, les jeunes sans avenir, la misère, le chômage, la révolte des exclus et des oubliés...

D'ailleurs les “Intellomanuscules” n'attendent que cela : ce concert d'aboiements, cette cacophonie et ce souffle, pour condescendre encore davantage!

Il faut leur opposer une autre forme de violence... La violence de l'esprit et du coeur, de la pensée, de la réflexion, de la création artistique, de la poésie et des interrogations aussi profondes qu'essentielles...

En face de leurs tableaux à laisser les spectateurs bailler debout d'ennui dans les salles de leurs musées littéraires ou lors de séances de vernissage ; plutôt que de péter avec insolence , une fesse balancée de côté... Il faut leur dresser, en face, la grande fresque murale authentique, vivante et mouvante, du monde...

En somme, “l'oeuvre commune”... L'oeuvre de tout un peuple d'acteurs et d'auteurs.