Dans un mouvement insurrectionnel, révolutionnaire et généralisé ; le combat pouvant aller jusqu'à la lutte armée dans la mesure où les insurgés se sont pourvus en armes de toutes sortes... Doit se porter en même temps sur deux fronts distincts :

-Une ligne de force dominante et brutale constituée par les gens qui détiennent le pouvoir, l'autorité, la finance, la propriété (des terres, des industries et des entreprises), les capitaux et les dividendes d'actions au point que tout cela représente une part importante de la richesse globalement produite...

-Une ligne de force tout aussi brutale constituée par les gens qui se comportent tels des prédateurs, profitent d'une situation insurrectionnelle et révolutionnaire, et qui s'ils devaient détenir quelque pouvoir, instaureraient un système économique et social totalitaire et de l'ordre de la loi du plus fort...

Il importe pour le salut d'un peuple qui se révolte, que ces deux lignes de force soient investies, repoussées et anéanties...

Et lorsque vient pour les meneurs du mouvement insurrectionnel le temps de la réflexion et de la reconstitution de l'état social, de l'économie et de la vie quotidienne... Alors les meneurs doivent “passer le relai” à ceux qui les suivent.

Dans un processus révolutionnaire, le pouvoir doit être partagé entre tous ou du moins par le plus grand nombre, ainsi que les richesses produites par le travail et l'activité économique...

... “Békés” des Antilles Françaises, descendants de colons Blancs, petite communauté détenant une bonne part des terres agricoles, de l'industrie agroalimentaire et des enseignes de distribution... Et “cartels” de France ou d'ailleurs, d'industriels, d'actionnaires, de banquiers et de financiers, de détenteurs de capitaux et de bénéfices par centaines de milliards...

“La Martinique est à nous” disent les Martiniquais...

“La France est à nous” disent les travailleurs et les salariés de France...

“Le monde est à nous” disent les peuples du monde...

C'est la propriété qui doit changer de camp! Ou disparaître...

Quant au pouvoir, à l'autorité, à l'organisation, à la loi, aux règles et aux codes, à la religion et à la morale... Il faut s'en méfier comme de la peste, ou n'en user dans un premier temps que comme des instruments dont il faudra apprendre à se passer...

... Si un processus révolutionnaire et une insurrection en France ainsi que dans d'autres pays du monde devaient simultanément se produire selon la gravité et la tournure prises par les évènements ; la tentation serait grande pour les peuples concernés, de se tourner vers les extrêmes (gauche ou droite)... En se ralliant par exemple en France, au leader du Parti Anticapitaliste, Besançenot... Et dans une moindre mesure du fait de leur affaiblissement, au partis d'extrême droite.

Ainsi dans les pays en lesquels se serait engagé un processus révolutionnaire et insurrectionnel, les situations économiques, politiques et sociales de chacun de ces pays, seraient-elles différentes et sans doute opposées dans leurs objectifs à poursuivre, ce qui inévitablement conduirait à des tensions exacerbées par la conjoncture économique...

Dans l'hypothèse d'un ralliement important en France, au parti de Besançenot, et de la formation d'un gouvernement révolutionnaire, il est à craindre que les capitaux fuyant à toute vitesse de même qu'en 1793 les nobles et les privilégiés avaient émigré avec “armes bagages et fortune” ; que le pays soit “mis à sac” et privé de ses ressources vitales pour l'économie...

Il me paraît difficile mais nécessaire de pouvoir “capter” (de force) ces capitaux avant qu'ils ne fuient vers des places protégées...

Aujourd'hui, avec la dématérialisation des coffres forts, les transferts de sommes gigantesques réalisés en opérations instantanées sur le Net... Ce sont des centaines de milliards de dollars ou d'euros qui changent de main en un clin d'oeil.

C'est pourquoi une réflexion s'impose sur les moyens technologiques à mettre en oeuvre pour que ces sommes et ces capitaux puissent dans un premier temps être immobilisés simultanément selon une procédure étudiée et mise au point, puis détournés afin de conforter le processus révolutionnaire... [ Jeunes chercheurs en grève, informaticiens, ingénieurs, “à vos marques” pour trouver le moyen de récupérer les fabuleux capitaux de toute cette clique de milliardaires qui font crever le monde à leur seul profit!]

... Il est “plus courant” et “mieux vu” de “penser au milieu”.

Mais l'arrogance et le sans-gêne ostentatoire et provoquant des “très/très riches” est aujourd'hui tel... Que tous ces gens qui “pensent au milieu” se trouvent si offusqués de ces impudiques étalages de richesse ; qu'ils ne manquent pas de le manifester à leur manière...

D'autant plus que parmi ces mêmes gens qui “pensent au milieu” il en est de plus en plus nombreux qui subissent de plein fouet le chômage et la précarité de l'emploi, ce qui est le principal motif de leur colère...

D'ailleurs Laurence Parisot elle même déclarait que le travail, que toute activité humaine, au même titre que la santé, les relations et la vie... Etaient forcément et naturellement précaires.

Ce que bien sûr, en y réfléchissant, nul ne peut mettre en doute.

Mais au delà, et à vrai dire “en plus”, de l'inégalité et de la précarité naturelles ; il y a une inégalité et une précarité qui ont été imposées de force aux peuples du monde par les “très/très riches”, les “ultra privilégiés”, les décideurs et possédants...

A propos de “ceux qui pensent au milieu” et qui sont loin de faire partie des “riches”... Il est évident que le retraité, par exemple, qui perçoit à partir de 1500 euros par mois de pension et qui est propriétaire de sa maison ou de son logement ; que le salarié “à peu près sûr de conserver son emploi” qui gagne environ 2000 euros par mois ou plus et qui peut rembourser le prêt de sa maison, aller en vacances, changer de voiture tous les 3 ans, ou payer un loyer sans que tout cela ne dépasse la moitié de ses ressources ; que l'étudiant suivant une filière “sûre”et disposant de quelque ressource financière... Il est évident donc, que tous ces gens là “ne vont pas regarder Olivier Besancenot d'un très bon oeil”!

Il y en a certes, de ces gens là qui s'insurgent contre l'arrogance et le sans gêne ostentatoire et les gros dividendes des “très/très riches” (et que d'ailleurs les “politiques” -de gauche comme de droite- écoutent)...

Mais le fond du problème, c'est que JAMAIS au grand jamais cette question de l'inégalité et de la précarité imposées de force, n'est sérieusement débattue... Et qu'il n'est jamais question de toucher et à plus forte raison d'attenter aux grandes fortunes et aux grands monopoles...

Comme si “cela allait de soi” que le monde tournât ainsi depuis toujours!