Kilélé kilélé !

Qu'il est laid, kilélé, le monde de la télé, avec ses halos et doubles halos, ses hip hop et ses shows du sam'di soir de paillettes arc-en-ciel dorées , de jolis p'tits becs en anus de pigeon peinturlurés et de mectons en casquette de marlou!...

Kilélé, kilélé le monde de la télé! J'y vois des porcs enturbannés du groin, piercingués aux lobes et aux paupières, promus vedettes et le derrière bardé de merde, pétant haut et chic de perlouzes parfumées ventées, se vautrant bandant en tire bouchon sur des tapis de visages, explosant leur foutre dans les yeux ébahis et crédules des fan'zéfanes!

Kilélé, kilélé le monde de la télé... Et le monde entier en ses troudebaleries festivo-artistiques, culturo-jetables de culs moulés en futal de fausse soie brillante!

Kilélé ce téléconbalé, kecélé à en crever d'ennui et de dégoût, ce carnaval de branchés de l'éféspécial!

Cubéni, cubéni, yzondi, les kapos des branchés!

Et toua-toua dans tout ça, t'es comme un gland, dans ta pensée dans tes rêves dans tes mots qui caracolent chevaux fous loin des arènes et des tribunes à travers un paysage vierge et beau comme une patagonie qui n'agonisera jamais...

Kilélé, kilélé le monde de la téléconbalé!

Kilébo, kilébo, le paysage des chevofous!

Cumodi, cumodi ces pensées longues et noueuses entortillées en crinières entre les oreilles des chevofous, kizondi, les kapos!