Comment travaillent les compositeurs de musique avant de produire leurs oeuvres? Tous les compositeurs? De quelque genre de musique?

Il y a des musiques qui ne sécrivent pas : alors?

Dans quelle mesure la part de création, d'imaginaire, de novation, d'intuition, de recherche et de découverte... Et de travail ; peut-elle de nos jours, être liée à toutes ces nouvelles technologies du son et des rythmes, à s' arranger avec la technologie?

La technologie ne crée-t-elle pas une certaine ambiguité dans la mesure où la création, l'imaginaire, la recherche, la nouveauté, la découverte... et le travail ; seraint en quelque sorte altérés, voire inexistants au pire, du fait des possibilités offertes par la technologie?(l'on entrerait alors dans ce que l'appelle les “effets spéciaux”)

Il existe une différence entre ces musiques nouvelles ou “avant-gardistes” qui ne s'écrivent pas, et la musique dite classique, ou de variété ou de jazz ou de rock ou d'autre genre... Comme il existe aussi une différence en littérature ou écriture ou poésie, entre Rimbaud, Paul Eluard, Victor Hugo ; et MC. Solar et autres bons rappeurs”...

Mais je crois aussi que cette différence est du même ordre si je puis dire, que la différence entre le monde du vivant (les êtres et les plantes) et le monde du minéral... Il y a, dans cette différence même, autant de complexité ou de simplicité, et de nuances innombrables de complexité et de simplicité, de part et d'autre... L'on peut toutefois constater que le tissu (ou la matière et les éléments de cette matière) est d'une plus grande complexité dans le monde du vivant, et que, même dans sa simplicité ou dans la relative stabilité de son évolution, le monde du vivant demeure encore un peu plus complexe... Ce qui reviendrait à dire, avec autant de prudence que de modestie cependant ; que la musique dite classique ou de variété ou de jazz ou de rock dans une forme élaborée et travaillée n'est pas “d'une essence supérieure” à ces musiques nouvelles ou “avant-gardistes” qui ne s'écrivent pas... Pas plus que de dire que Rimbaud, Eluard et Hugo, seraient eux aussi “d'une essence supérieure” à un MC.Solar ou à un autre bon rappeur...

Je ne pense pas que l'on puisse “comparer” (au sens de ce que l'on entend par comparaison)... Ce qui n'est absolument et intemporellement, pas comparable...

... Je crois enfin, que la beauté, dans sa forme la plus élaborée, la plus travaillée, la mieux sertie si je puis dire, de ses “joyaux” les plus natuels et les plus purs ; est aussi la plus grande violence que l'on puisse faire à la barbarie, à l'inculture (ou à l'ignorance) ou encore aux instincts les plus sommaires et immuables... Il ya dans cette violence là, quelque chose qui ne ressemble à aucune guerre, à aucune confrontation.

Mais je me méfie de toutes ces manières d'exprimer la beauté, et de la brandir comme un étendard derrière lequel les êtres doivent marcher et avancer : en étendard, ou en mot d'ordre, elle rejoint les formes de violence qui elles, sont des guerres et de la confrontation brutale.

Il n'est pas sûr, pas sûr du tout, que la beauté dans sa forme la plus élaborée, la plus travaillée et la mieux sertie des joyaux les plus purs et les plus naturels... Soit de nature à “changer le monde”, c'est à dire à étendre de la lumière jusque dans les territoires les plus reculés de l'ombre... Mais ce qui est sûr, c'est l'existence de cette beauté... Une existence de toujours, intemporelle, et qui jamais ne cesse de se renouveler, d'évoluer, de se transmettre...