Dans le maëlstrom des émotions humaines, des fêtes de famille, des solitudes et des bons voeux pieux, revient chaque fin d'année la magie de Noël, puis le temps des embrassades du Nouvel An, avec toutes ces “bonnes résolutions” que l'on prend alors... Et qui rejoignent la poussière des chemins parcourus...

En ces temps qui se déclarent heureux et que l'Avent des Chrétiens a précédé, l'on sapine, l'on guirlandise et l'on illumine ; l'on fait grimper des per-nohauts sur des échelles de corde le long des façades des maisons, et de grands repas sont prévus, des réjouissances et de belles sorties...

Les boules de Noël suspendues aux branches du sapin retiennent le regard des jeunes enfants : celles de ces boules qui sont de chocolat sous le brillant rouge ou bleu, avant même qu'elles ne soient cueillies par les petites mains, ont déjà été repérées...

Les rêves de retrouvailles ou de rencontres, les émerveillements et les émotions, suspendus aux branches du souvenir et aux fils de l'imaginaire, reviennent éclairer les solitudes : ceux de ces rêves qui ont de vrais visages sous le brillant de leur papier de ciel, avant même qu'ils ne soient cueillis par les mains encore éloignées, ont déjà été approchés avant d'être bus...

Dans le maëlstrom des affections, des violences et de toutes les émotions humaines, des séparations et des retrouvailles, des rêves sous le brillant du papier de ciel... Ou des émerveillements décolorés, se perpétue la tradition de la fête et du culte à date ou à saison déterminée ... Comme ces mâts dressés et ces grandes voiles gonflées des navires d'autrefois dans les passages incontournables entre terre et mer...

Pourquoi les enfants si petits savent-ils reconnaître avant de les cueillir, les boules de chocolat sous le papier brillant et lisse?

Peut-être parce que ces enfants si petits sont comme ces solitudes qui n'ont jamais grandi dans l'amertume ni dans le sentiment de quelque singularité à pirouetter à tout prix : alors ils reconnaissent d'emblée et d'insctinct, les rêves qui ont de vrais visages sous le brillant du papier de ciel...

... Ce sont bien ceux - là, les rêves les plus beaux : ceux qui ont de vrais visages sous le brillant du papier de ciel!... Mais ils sont, ces rêves là, inaccessibles aux solitudes qui se déclarent en déshérence, ou ne cessent de croire à des visages qui n'existent pas, ou poursuivent des visages dont elles croient être regardées et touchées...