A l'évocation d'une "ancienne proche saison" sur le Net, il nous semblerait “reculer” jusque dans la préhistoire” tellement les "feux de la vie" vont et viennent à toute vitesse et changent de couleurs et de formes de flammes...

Rares, pour ne pas dire inexistantes, sont les suites ou les “retombées” d'une action de communication, de promotion, d'information en quelque domaine que ce soit... A moins qu'il n'y ait une sorte de “moteur” élaboré, lancé et téléguidé par les “ingénieurs de la Grande Machine du Monde”...

Toutes ces familles d'univers d'écriture, d'auteurs, de livres et d'écrivains sur le Net, par exemple ; sont comme un immense festival d'été rassemblant des foules et des foules de visiteurs, proposant à chaque coin de rue des spectacles divers de toutes sortes d'artistes... J'imagine que le travail de journaliste, de reporter, de photographe... Dans toute cette diversité, doit ressembler à une exploration spatiale dans une chevelure d'étoiles...

... Et pendant ce temps là, le temps de cet immense festival, le temps du bruissement en continu de mille et mille voix et chants... Le temps d'un gigantesque maëlstrom d'étoiles et de pulsations... Oui, pendant tout ce temps là sur les scènes des “places fortes” de toujours, qui sont les scènes officielles et médiatisées, les scènes du monde... Oeuvrent, postulent, se montrent et sont applaudis, lus, écoutés, les mêmes personnages "bêtes de foire", les mêmes séquences répétitives de “Télé-Net-Réalité”...

Une image s'impose à mon esprit, à propos de cette “Télé-Net-Réalité” ... Ou plutôt, un petit court métrage mettant en scène 3 ou 4 jeunes gens filles et garçons, tambourinant pieds nus sur un carrelage sonore devant un frigo ouvert, sommairement vêtus de strings, de slips “basse taille” ou d'une serviette éponge nouée autour de la taille... Dans la pièce où se tiennent les jeunes gens, règne un désordre indescriptible, un “foutoir” de linge sale accumulé, de consoles de jeux, de câbles et de fils, de revues people ouvertes et froissées ; un chat roulé en boule dans des draps et des couvertures jetés sur un lit défait, un lapin blanc et noir sur le clavier d'un ordinateur allumé... Et la porte du frigo s'ouvre sur des grilles blanches givrées, chargées de reliefs de casse croûte, de pots de yahourt entamés avec une petite cuiller plantée dedans, de toutes sortes de denrées en barquettes éventrées, des pots de moutarde, de mayonnaise et de sauces, tous ouverts et striés sur leurs parois de traces sèches, et sur des assiettes, pêle mêle, des restes de purée, de viande effilochée, de pâtes à la sauce... Et sans aucune gêne, comme l'on respire, comme l'on baise ou comme l'on ronfle vautré sur le canapé... Devant le frigo ouvert on pète, on rote, on se râcle le fond de la gorge... Au rythme de ces tambourinements de pieds nus sur le carrelage... Et pour celui des 3 ou 4 garçons entièrement nu, la quéquette en demi érection...

... D'une manière générale, oserais je dire (et je le dis car il faut oser le dire, oser en parler, "jouer un peu des coudes")... L'on ferait bien (les petits hommes verts aux caméras et aux micros) de regarder du côté de "certains univers d'écriture” en particulier, de voir, dans ces univers là, qui et qui y existe, ce qu'il y a dedans... De lever un coin de la couverture, et peu à peu, de tirer, de tirer comme on tire un fil qui n'en finit pas...

... Certes, il est mille étoiles à faire tenir en parure dans la chevelure...

Mais si aucune de ces mille étoiles ne luit dans la chevelure, personne, personne jamais, n'imaginera qu'une de ces étoiles - et donc les autres - ait pu exister...

... Les étoiles qu'il faut mettre en parure dans la chevelure sont celles qui font exister un grand nombre d'autres étoiles... Et non pas les étoiles qui n'existent que de leur seule lumière et que tout le monde regarde... Il faut que l'on retrouve dans le regard de l'étoile en parure, un regard en soi que l'on a oublié, qui nous a été occulté, ou dont on nous a détourné, et qui pourtant, était le regard que l'on avait, avant "l'illumination générale", avant la “Télé-Net-Réalité”, avant ces saisons qui caracolent et ces devants d'entrée d'immeubles encombrés de “monstres”, frigos, télés et lave-vaisselle hors d'usage...

... Vous l'avez sans doute compris, je n'apprécie guère les frigos “poubelle” qui baillent et exhalent leur haleine de vieux croûtons de fromages, de restes refroidis de denrées “scélérates” et de moutarde forte... Ni les sorties du lit, à onze plombes du mat' moitié à poil et la bandaison apparente en slip basse taille...

Ce n'est point là ma “culture”, ni ma sensibilité ni mon mode de vie...

Et c'est un “merdier d'écriture débraillée” qui vous pète ce propos “tout à trac” en vos augustes forums, chers passionnés de mots, chers amis littéraires des univers que je fréquente...

Pour un jour de Christ Roi, ce dimanche 23 novembre 2008, auprès d'un feu de bûches dans ma maison des Vosges et à la vue d'un manteau de neige jeté cette nuit dernière dans les prés ; excusez moi pour la “quéquette en demi érection”, les pets en petite mitraille et les tambourinements de pieds nus comme les battements sourds de coeur de pieuvre d'un mauvais orchestre de fête foraine... Mais je ne pouvais mieux faire!