L'on délocalise des entreprises... Pourquoi ne délocaliserait-on pas le mariage?

Au bas mot, un mariage dans “la plus pure tradition”, c'est à dire tout à fait “banalisé” dans son organisation, son cérémonial, tel que l'on en voit le samedi après midi dans les bourgades de France et d'ailleurs en Europe... Un mariage “ordinaire” en somme, coûte plusieurs milliers d'euros. Peut-être 10 000 environ!

Et ces milliers d'euros, les familles et encore moins les jeunes futurs époux, ne les ont pas sur leur compte en banque ni dans quelque “bas de laine”, en général!

A moins que quelque tonton, quelque mémé ou “bon papa”, se fende, sur ses “sicav”, sur son portefeuille d'obligations ou sur son livret de caisse d'épargne, de ces ou d'une partie de ces milliers d'euros...

... Dix mille euros pour un mariage! L'apéro, cent et quelques copains/copines et autres invités de “seconde zone”... Soixante invités au repas, la location de la salle pour 2 jours (parceque le lendemain dimanche on “remet ça” entre 20/30 “intimes”)... Le curé et les dons aux oeuvres, les fringues... Et peut-être un petit orchestre, une animation par un professionnel... Tout cela, oui, pour “sanctifier” une situation de vie à deux qui perdurait depuis quelques mois voire quelques années...

Et qui ne s'est pas défaite, qui n'a pas “capoté”...

... Je propose la délocalisation du mariage...

En Inde par exemple, un mariage coûte dix fois moins qu'en France, et pour dix fois moins donc, l'on peut inviter 400 personnes pendant 4 jours... Evidemment, les futurs jeunes époux ne vont pas trouver sur place, dans le village Indou, leurs 400 copains/copines et parents et amis de longue date... A moins d'inviter là bas, uniquement des gens du crû...

Il serait alors “judicieux”, d'affréter un transport aérien genre “cargo”, comportant un espace sans confort, sans sièges... Une soute cylindrique pouvant contenir les 400 personnes, assises sur le plancher métallique... Un “prix global” de gros serait proposé par la compagnie aérienne de transport, modulable selon quelques éventuelles “commodités”...

300 euros aller retour, par exemple, pour un transport de 500 personnes (même s'il n'y en a que 250)... Avec seaux hygiéniques au fond de la soute, quelques packs d'eau minérale et 5 ou 6 cartons de “sandwich-club”...

... Je dis cela parce que trop de gens (et de jeunes en particulier) s'imaginent que tout ce cérémonial festif attaché à la célébration du mariage avec curé, maire, invités, cotillons, belles fringues... Représente une sorte de rêve joli et romantique, ou quelque chose de “people-le-ment sacré” qui va “super conter dans leur vie” (et qu'à cette fin il faut “casser la baraque” - et donc la tire-lire - “marquer le coup” même si pour cela il faut s'endetter...

... J'ai encore en mémoire la réflexion d'une femme que j'ai connue à Cahors dans les années 50, à propos du mariage de son fils Jean Claude... Madame Figeac, Félicie Figeac, pour être précis, qui était une femme d'un réalisme aussi absolu que cocasse... M'avait montré l'album de photos du mariage de son fils Jean Claude. C'était 6 mois après le mariage... Jean Claude venait de divorcer. “ Voilà 50 000 francs (francs des années 50) de foutus en l'air!” avait dit madame Figeac!

... Et je sens se renforcer en moi le même réalisme absolu et cocasse, vu ce que j'ai su et vu autour de moi...