Quel lectorat recherche un écrivain? Et comment un écrivain peut-il “cerner” c'est à dire “avoir une idée” du lectorat qui est le sien?

Les “indicateurs” tels que le nombre des ventes d'un livre, ou bien sur le Net, le nombre de consultations et les diverses statistiques et outils analytiques... Ne sont-ils pas illusoires sachant que dans la réalité, des gens achètent des livres qu'ils ne lisent pas, d'autres en empruntent dans des bibliothèques mais ne les lisent que partiellement ou pas du tout...?

En somme, voici comment je définirais le lectorat dans son ensemble : un conglomérat de sphères de différentes tailles, toutes entremêlées les unes dans les autres, et dont la surface de chacune de ces sphères de tailles si diverses serait composée de petits points de lumière en suspension et vacillant avant de s'éteindre... Ainsi, chacun de ces petits points de lumière serait en réalité la fin d'un rayonnement à l'intérieur de la sphère...

... Dans cet immense conglomérat de sphères qui pour la plupart d'entre elles ne sont que grains de sable ou même de poussière, et quelques unes globes lumineux ; toutes ensemble ne sont cependant pas entremêlées les unes dans les autres : il en est d'isolées, de diverses tailles également... Et celles qui sont entremêlées, les plus nombreuses, n'ont parfois d'espace commun qu'un tout petit croissant.

L'écrivain lui, est au centre de la sphère, de sa sphère... En est-il pour autant, lui-même, le centre de gravité, ou bien est-ce l'émanation, la dynamique de son oeuvre qui est le centre de gravité?

Et si l'écrivain s'éloignait du centre de sa sphère, s'approchait de la surface, passait au delà de la surface?

Que deviendrait alors ce conglomérat de sphères? Quel en serait l'agencement, l'entremêlement, la dynamique? Y aurait-il encore un centre de gravité?