L'un n' apparaît que pour toquer au carreau : il faut de suite lui ouvrir la fenêtre...

Une autre se raidit dans des certitudes prêtes à porter qui lui vont sur le dos comme un sac de patates va sur le dos d'une femme...

Une autre s'étiole et ne rit plus comme jadis...

Une autre encore vole et court, mais ne vient jamais gratter au bas de la porte...

Et tant d'autres enfin qui, les uns peut-être s'éloignent ; les autres n'ont plus le même visage...

... Il ne me reste que la pensée et l'écriture... Et les livres.

Mais je ne cesse de les aimer, ces êtres qui ne toquent au carreau que pour se faire de suite ouvrir...

Ces êtres qui se figent dans des certitudes qui leur vont mal...

Ces êtres qui volent et courent et ne grattent jamais à la porte...

Ces êtres qui s'étiolent et ne rient plus comme jadis...

Ces êtres qui s'éloignent ou n'ont plus le même visage...

Toute la pensée que l'on peut porter au bout de ses doigts et de ses mots, n'est « élixir » que pour les êtres que l'on aime et qui parlent le même langage...