Et si mille félins pris d’une faim souveraine dans un formidable rut d’esprit et de cœur se levaient de leurs savanes, énamourés de visages, ivres d' essences et d’intimités d'êtres et de visages ; d’étoffes et de vêtements délicats, d’émotions juvéniles ou vieillissantes, et se mettaient en marche soulevant la poussière des paysages ; rugissant leur faim au-delà de l’horizon, ne poursuivant plus de proies mais fécondant les êtres de ce monde arrêtés dans leur course?

Les chasseurs d’hier n’auraient alors plus de pouvoir et la course deviendrait une danse à ciel ouvert.