Les gens ont généralement dans leur vie et dans leur destin, quelque chose d'assez tragique qui tient d'une situation bien particulière par eux vécue ou même de l'existence dans leur vie, de plusieurs situations particulières dont certaines de ces situations leur sont imposées sans qu'ils ne puissent jamais s'en défaire... Et le fait que les gens vieillissent rend leur vie et leur destin encore plus tragiques...

Nous n'avons la plupart du temps aucune idée réelle ou seulement un très vague aperçu, de ce que vivent les gens : ainsi un visage familier avec son sourire, son regard et tout ce qui émane de ce visage là, ne révèle rien ou presque rien de tout ce qui ne se voit pas, n'est jamais dit mais n'en est pas moins tragiquement vécu.

Lorsque me vient la conscience aigüe d'une telle réalité aussi universelle... Et somme toute aussi ordinaire et fréquente de la vie et du destin des gens ; alors le regard que je porte sur les gens et sur le monde et qui est déjà le regard d'un écrivain, d'un poète et d'un penseur, ne peut que rejoindre et changer si je puis dire, cet autre regard que je porte en moi et qui est mon regard d'être ordinaire de ce monde c'est à dire un regard épidermique, viscéral et émotionnel...

C'est comme si l'espace en trois dimensions habituelles et connues, contenant ma propre vie et la vie de tous ces gens, s'ouvrait désormais en un espace qui aurait une sorte de « quatrième dimension »...

En somme l'épidermique, le viscéral et l'émotionnel ne seraient plus la ligne d'un horizon, la hauteur d'un ciel, la profondeur d'un sol destinés à disparaître ; ce qu'il y a de tragique dans sa propre vie ou dans la vie des gens ne serait plus un paysage aride et désolé que la vieillesse restreindrait davantage encore... Mais tout cela entrerait dans un espace doté de cette « quatrième dimension »... Et l'inexorable serait alors entraîné dans un « trou noir »...

De l'autre côté du « trou noir » n'y-a-t-il pas – peut-être- « l'autre monde », celui auquel croient les croyants des différentes religions, celui que la Science et que la Connaissance n'ont pas encore découvert ni même seulement approché sinon à la manière de ces hommes d'autrefois qui observaient mais ne savaient expliquer...