Bonjour! Je m’appelle Pètedanlecaviar et je suis autorisé par mon ami Diocène à m’exprimer sur Pisistrate.
Voilà… J’habite en dessous de la face cachée de la Lune, à plus de mille mètres de profondeur dans une immense poche rocheuse.
Dans cet espace aussi vaste que votre Australie, les gens de mon espèce vivent là depuis des millions d’années et ont développé une civilisation et une technologie comparables à ce qui existe chez vous.
Nous y avons de l’air, de l’eau, de la chaleur, de la terre, des plantes et nous sommes éclairés par un feu aussi vif et aussi lumineux que le soleil. Ce « feu » est situé sur l’un des côtés de la « poche » à l’intérieur de laquelle nous vivons.
A intervalles réguliers, ce « feu » s’éteint et nous sommes alors dans l’obscurité absolue mais tout comme vous, nous éclairons nos villes et nos maisons… Le « feu » ayant l’apparence d’une boule incandescente, semble situé au bout d’un tunnel par lequel vient lumière et chaleur. Nous pensons que ce tunnel aboutit au centre de la Lune où règne en permanence un feu encore bien plus puissant. Pour des raisons que nous n’avons pas encore découvertes, une obturation se produit quelque part à l’intérieur du tunnel, à intervalles réguliers, ce qui expliquerait l’obscurité dans laquelle nous sommes plongés et qui dure autant que la période d’éclairement.
Nous sommes arrivés sur la Lune il y a des millions d’années au temps où la Lune avait une atmosphère, des océans et des continents… Puis survint un cataclysme : l’atmosphère et les océans furent aspirés dans l’espace et la Lune devint une planète morte. Nous pérîmes tous à l’exception de quelques uns d’entre nous, réfugiés dans une cavité interne de la Lune, emplie d’atmosphère…
    Chez nous, nous avons Internet depuis des milliers d’années et c’est heureux que vous aussi, vous ayez inventé Internet…
Quand j’ai su que Pisistrate existait et quand j’ai lu tout ce que vous écrivez dans les forums, et comme j’étais devenu très copain avec Diocène, j’ai demandé à ce Diocène s’il ne me serait pas possible à moi, de m’exprimer.
Alors me voilà…
Je m’appelle, je vous l’ai dit, Pètedanlecaviar… Un nom bizarre parce que là où je vis, il n’y a pas de caviar…
Diocène lui, il dit qu’il y a du caviar partout, même sur Pisistrate et même encore, dans sa pensée, dans ce qu’il écrit… Et que le caviar pourrit tout à cause de son prix très élevé : tout le monde veut en bouffer (pardon je m’exprime comme ce Diocène), tout le monde se bat pour en avoir sa part. Et dès le moment où tu sais que t’as du caviar, tu crois que t’en as des tonnes et tu te mets à « caviar-diser » pour qu’on oublie ce qui n’est pas du caviar.
Seulement voilà : je ne parle pas la même langue que vous bien que j’ai appris les rudiments de votre langue. Aussi je souhaite m’exprimer dans ma langue.
J’émets des sons qui ressemblent à des pets de derrière… Mais des sons très variés et très nuancés. J’ai même une sorte d’alphabet. Avec un peu d’habitude vous allez tous me comprendre quand je « pètparle »…
Mais je ne vous « pètparlerai » pas de caviar…
Salut à tous, à plus, et bises à vos dames et demoiselles… (Chez nous on a aussi « ce qu’il faut », de ce côté-là, des dames et demoiselles)…