Le rire

    La manière dont une personne de tes connaissances, un proche parent, un ami, un voisin, un collègue de travail et plus généralement toute personne que tu rencontres; se marre lorsque tu racontes une connerie… Est bien plus - et de loin - plus révélatrice que tout le « discours » que tu tiens avec cette personne… Discours certes, qui peut séduire ou intéresser vivement mais en fait ne « révèle » pas grand-chose de la manière dont cette personne là te « ressent »… Son rire, ce rire là d‘elle à nul autre pareil… Est vraiment un signe… Et cela est d’autant plus vrai, plus révélateur, que cette connerie que tu racontes est totalement fortuite, spontanée et donc sans aucune réflexion préalable.

Dans la bulle

    Si l’être humain devait être seul de son espèce dans tout l’univers, ce serait comme un seul humain vivant en un temps sans fin à l’intérieur d’une bulle de roche…
Ce seul humain serait l’humanité entière et la bulle de roche serait l’espace noir et vide qui entoure le monde sur lequel vit l’humanité…
Le seul humain vivant à l’intérieur de la bulle roche, respire un air qui se renouvelle sans cesse et  contient ce dont il se nourrit ; il y « baise » ses rêves les plus chers à son cœur et à son esprit, il y a des rêves qui le hantent et contre lesquels il se bat et qu’il veut tuer, il en est d’autres qui lui font ressentir qu’il est lui-même le meilleur, le plus puissant, le plus riche de tous les rêves… Et cela aux dépens d’autres rêves très nombreux…
Et de temps à autre, le seul humain vivant à l’intérieur de la bulle de roche frotte de sa main la paroi, espérant sans doute en l’existence de quelque fissure ou trou…


Accouche!
    
    Il y a deux façons de dire « accouche! » à son interlocuteur… Lorsqu’il s’attarde trop longuement sur un sujet de conversation avant d’énoncer précisément le fait ou la conclusion :
L’on peut le dire  avec impatience, condescendance ou mépris… L’on peut le dire avec amusement, ironie mais cependant avec une certaine reconnaissance de la sensibilité de l’interlocuteur…
… En fait il y a aussi une troisième façon de le dire… Plus ambiguë, plus « intellectuelle », plus « consensuelle »… Et qui blesse peut-être davantage l’interlocuteur que de le dire avec impatience, condescendance ou mépris…