L’on ne traitait pas en 1970 l’image, le mouvement et le son comme on les traite de nos jours…
Certes, dans la technologie de l’époque, il était déjà possible d’effectuer des montages, des arrangements et des imitations mais cela était plutôt du domaine des cinéastes et des professionnels de l’image, de la photographie et du traitement du son…
Avec l’apparition des nouvelles technologies et procédures en matière de vidéos, enregistrements ; par l’informatique et le numérique l’on arrive aujourd’hui à produire tout ou presque, ce que l’on veut…
La justice et les tribunaux ne retenaient pas comme preuves à l’encontre d’une personne mise en examen pour un délit ou accusée à tort ou à raison, la production devant les magistrats d’un document photographique ou d’un enregistrement sur bande magnétique…
Les opérateurs de téléphonie mobile ou fixe sont tenus cependant, selon la loi en vigueur, de conserver en leurs archives les coordonnées précises (et le contenu) de toutes les communications émises et reçues par nos concitoyens, afin d’être en mesure de les produire devant la justice en cas de délit ou d’infraction susceptible d’entraîner des poursuites et éventuellement une condamnation pénale…
Encore faut-il que les documents produits devant la justice soient d’une authenticité absolue  et parfaitement identifiables.
Une ou des personnes ayant ou exerçant un pouvoir politique, médiatique ou autre ; et disposant de moyens technologiques sophistiqués, peuvent-ils par quelque artifice, par quelque arrangement de connivence par exemple, faire en sorte qu’un opérateur de téléphonie mobile ou fixe puisse avoir dans ses archives un document de genre SMS ou texto qui serait un faux « vrai »?
L’on entre ici dans le domaine extrêmement sensible touchant à la vie privée des gens et cela avec d’autant plus de moyens, de procédures et d’objets techniques mis à la disposition d’utilisateurs qui, pour bon nombre d’entre eux, maîtrisent de mieux en mieux et avec une redoutable efficacité les nouvelles technologies de l’image, de la vidéo, du son et de la communication.
En somme il devient possible désormais, bien plus qu’en 1970, de produire du faux « vrai » et en l’occurrence, de fausses « vraies preuves »…
Si l’intelligence humaine s’oriente et se développe dans un sens qui fédère je l’espère un certain nombre d’entre nous… Elle devra s’adapter à cette évolution particulièrement inquiétante, déstabilisante et troublante de ce « jeu artificiel de lumières » et être en mesure de démystifier le « jeu »…