Et si le vécu ne s’écrivait pas? S’il ne pouvait qu’être raconté, une fois, une seule fois, un jour, à un être en particulier?  
C’est fou, ce que l’on exprime, par écrit, par la parole… Mais il arrive que le vécu ne puisse s’écrire…
Alors il y a, ainsi, dans la vie d’un être, ce que le « monde »… Et même le « monde qu’on aime »… Ne saura jamais.
Ce « vécu »… Qui ne s’écrit pas… N’est-il pas « l’écriture absolue »?
Ecrit-on par exemple, ce que se disent des regards entre eux, des doigts qui se touchent, des silences entremêlés?
Ecrit-on quand l’écriture de ce qui vient tout juste de se vivre, n’est pas encore née… Et ne naîtra peut-être jamais?