L’on dit de certaines personnes qu’elles ont un égo très développé… Il me paraît nécessaire de « tempérer » cette affirmation ; non pas que je cherche à faire l’apologie de l’égo, loin s’en faut… Mais l’égo n’est qu’une réalité parmi tant d’autres ni plus ni moins.
 Je pense que ces personnes là dont on dit qu’elles ont un égo très développé, sont à dire vrai des personnes qui ; soit par l’ensemble de leurs connaissances, soit par leur expérience vécue, soit par leur sensibilité ou par l’intensité d’une vie intérieure qu’elles extériorisent ; prennent forcément de la place dans leur environnement, ont besoin d’un espace relationnel. Et de ce fait, ces personnes là s’expriment, se font entendre et ne peuvent donc passer la plus grande partie de leur vie à se satisfaire d’activités plus ou moins solitaires…
 Doit-on en conclure – un peu trop hâtivement à mon sens, et peut-être par crainte de se sentir dominé ou effacé – que ces personnes cherchent avant tout à satisfaire leur égo comme on dit ?
Reconnaissons plutôt les êtres selon leur nature, selon la réalité de ce dont ils sont faits. Et non pas en vertu de ce qui doit être ou ne pas être dans un monde « sur mesure » en lequel on définit, souvent arbitrairement, des règles, des principes, des codes de bienséance ou de morale… Règles et principes qui d’ailleurs, alimentent toujours des discussions, des polémiques et des affrontements. Et la « jurisprudence » en la matière n’arrange jamais les choses… Car chaque « cas » évoqué au sujet de telle ou telle personne, ne l’est en vérité qu’en fonction d’interprétations diverses.
L’égo si égo il y a et quand réellement il est… C’est celui de ces gens dont l’expérience, le vécu, les connaissances, la sensibilité et la vie en eux ; ne justifient pas qu’ils l’aient « naturellement » et sans que cela soit gênant pour les autres… Quoi qu’il soit difficile et hasardeux d’en juger… Cet égo là, celui de ces personnes là, oui l’on peut l’appeler égo au sens « vrai » en terme de critique.
 Dans l’espèce humaine, les « grands prédateurs » n’en sont plus au stade de leur seul égo, mais d’une faim, d’une voracité, d’une brutalité et d’une cruauté sans aucune mesure. Et cela aussi est une réalité…
Je conclurai donc en disant qu’il y a :
 -L’égo naturel (que l’on peut parfois déplorer lorsqu’il « prend trop de place »
 -L’égo « outrecuidant » et forcément désagréable
 -L’égo des prédateurs « humains » qui est démesuré, dangereux et que nous devons combattre…