Voici la réponse d’un lecteur à la chronique du jeune pompier de Los Angelès, parue dans la revue NEW WORLD UNFORMATED…

     … … … Pour un pompier, mon cher monsieur, vous la foutez mal ! Au lieu de neutraliser les foyers encore actifs, vous faites repartir l’un d’eux et y jetez dedans des livres ! L’on n’avait pas vu cela depuis Hitler ! Quel sacrilège ! Et de quel droit vous pouvez décider de la valeur d’un livre sous le prétexte fallacieux que ce livre vous semble, je cite votre propos « indigne de l’humanité » ?

De plus vous vous réjouissez de la mort du propriétaire de la villa, dont vous avez retrouvé les ossements dans la cendre…

Vous méprisez ces gens « importants et fortunés » dont vous recueillez les souvenirs sous forme d’écrits intimes que vous jetez dans des brouettes avant d’en faire un feu de joie. La mort de tous ces gens ne vous choque nullement et vous êtes, monsieur, d’une vulgarité et d’une grossièreté inadmissibles lorsque vous déclarez avoir pissé tous ensemble sur le livre réduit en boulettes de ce milliardaire que vous exécrez et qui n’est pas plus prédateur qu’un autre prédateur de la même envergure.

Vous prétendez, à vous lire, éliminer les œuvres de ces prédateurs mais leur existence sur cette planète est une nécessité car ces prédateurs et leurs œuvres sont la loi du monde, la loi de la jungle, la loi de l’être vivant (et donc de l’être humain) le mieux adapté à survivre, à dominer les autres êtres par sa force, sa férocité et son intelligence.

Votre poète des rues, ce Gaye Thenbuck, dont vous récupérez les écrits dans une valise abandonnée sur un trottoir, n’est qu’un illuminé, un fada, un va-nu-pieds de la littérature, un illustre inconnu dont les propos ont sans doute exaspéré les gens qu’il pensait, cet imbécile à l’âme de guimauve, séduire avec sa voix et sa philosophie de merde… Et vous prétendez le déifier, lui donner une vie éternelle au Panthéon de cette culture mondiale qu’est la DAPPMC, une organisation de fêlés, d’intellectuels soit disant humanistes mais qui n’en sont pas moins eux aussi, élitistes… Et fanatiques des références universitaires, des prix littéraires et des salons en vogue ?

J’ai la ferme intention cher monsieur, de vous dénoncer aux autorités afin que vous soyez condamné pour avoir activé un feu lors d’une mission de surveillance.

                   Nike CREWTYN, of Départment Armament and Weapons Corporation.

     Et voici la réponse du jeune pompier à Nike Crewtyn...

     ... Je ne puis laisser passer vos propos inadmissibles, monsieur. Vous êtes un parfait crétin, un crétin dangereux de surcroît… Ainsi que tous les gens qui pensent comme vous (ou à peu près).

Tous ces documents, livres et journaux intimes que nous avons brûlés sont des horreurs, des inepties et leur contenu n’a strictement aucune valeur, ne mérite aucune reconnaissance.

 Vous évoquez ces autodafés d’ouvrages proscrits sous le régime d’Hitler, mais ces ouvrages là, monsieur, étaient assurément des œuvres de très grande valeur qui furent exclues du patrimoine de l’humanité et honteusement détruites par le feu sur la place publique au nom d’une idéologie raciste, élitiste et prédatrice…

Ce sont les gens de votre espèce, convaincus par les vertus du pouvoir et du droit du plus fort ; ou consentants et rampants comme des chiens à la vue d’un gros os, imbus de leur personne, de leur Ego, de leurs valeurs axées sur l’argent, le profit, les apparences, les modes et le confort égoïste, qui font le monde tel qu’il est, ce monde auquel je n’adhère pas et que je méprise…

Vous savez… Ce crâne du milliardaire pédophile… Eh bien je l’ai écrasé à coups de pieds. Et vos propos, monsieur, je les écrase aussi, avec la même férocité, de toutes mes tripes… Oscar FIRE

... ... ... Et voici, pour terminer, un autre commentaire, anonyme celui là, d'un lecteur "lambda" :

... Cela est bien clair à mon sens : d'un côté, se situent les "Oscar Fire" ; et de l'autre, les "Nike Crewtyn"... Deux pays, deux mondes, deux univers, deux "civilisations" profondément différentes, opposées et inconciliables... Entre les deux, il n'y aura jamais de "négociation" ni de "compromis" possible...

... Et, entre les deux "territoires" si l'on peut dire, celui d'Oscar FIRE et celui de Nike CREWTYN, il existe cependant un "no man's land", une zone indéfinie où l'on est tour à tour... Ou au gré des situations, des arrangements, des infidélités, des trahisons, de la cupidité, du sens de la "farce"... Oscar FIRE ou Nike CREWTYN, en des proportions très variables et très incertaines...

... Alors, ne nous étonnons pas de ce monde tel qu'il est, ni du nombre (limité certes mais tout puissant) de ces "Nike Crewtyn de haute volée aux poches pleines, au coeur de pierre et à l'âme de fer"...