Cela va sans doute vous étonner mais je suis très sincère dans mon propos que voici :

 Toutes les personnes auxquelles dans ma vie j’ai déplu, que j’ai « bassinées », qui m’ont connu, ont entendu ou lu des choses de moi qui leur ont fait « dresser les cheveux sur la tête », qui ont trouvé que j’étais tordu, fumeux, ennuyeux au possible, qui ont eu du mal à me lire et à me « décrypter », et qui, dans les commentaires qu’ils m’ont fait, ne m’ont « pas fait de cadeau »… et bien, tous ces gens là, vous ne pouvez pas savoir à quel point il me sied de leur répondre « du tac au tac », de les « bassiner » encore davantage, de friser l’insolence même à ma manière à leur égard, de leur déplaire souverainement, et de persister avec un « malin plaisir » dans ce qu’en particulier ou globalement ils me reprochent, « enfonçant ainsi le clou » et faisant tout, pour que dans leur cœur et dans leur esprit ils me honnissent !...

 … Parce que le jour ou ces gens là apprendront ma disparition de cette Terre (s’ils l’apprennent), je suis absolument certain de ne pas leur faire la moindre peine… Je pense en effet que, plus tu as autour de toi des gens qui ne t’aiment pas, et plus cela fait de gens auxquels tu ne causeras aucun chagrin ! Et ça, c’est une consolation, un vrai plaisir, que de penser, d’être sûr même, que tu vas quitter cette Terre en ne causant aucun chagrin à quantité de gens !

 En somme, c’est ma manière de les aimer, tous ces gens, en leur faisant pour « cadeau » cette absence de regret, de chagrin, de peine…

 Comme c’est « confortable » de ne pas aimer : tu ne m’aimes pas, et si je pars tu n’en souffres pas !

Je déteste que les gens souffrent. Il me sied donc qu’ils ne m’aiment point… Alors même que, je vous l’avoue très humblement (parce que c’est vrai, je ne peux le nier) j’adore qu’ils m’aiment ! [Et oui, je suis tordu, je vous l’ai dit !]

     … Y’a quand même un sacré « hic » dans tout ça : des gens m’aiment vraiment, sur cette Terre (enfin… quelques uns)… Et à ceux là, je leur demande pardon pour la peine que je leur ferai en quittant cette Terre.

Sur les deux plateaux de la balance, deux poids… Le poids de « l’ennemour », et le poids de l’amour… Une toute petite « milli-once » d’amour, et j’ai raté ma vie… [ il eût mieux valu que je ne naisse point… Mais je suis venu, je ne me suis pas suicidé dans le ventre de maman, j’ai bu les jolis visages, et je n’ai pas résisté à la tentation de me faire aimer, alors que j’aspirais à me faire désaimer…]