De la révolte…

La condition humaine au sens général mais aussi en particulier, d’un révolté ou d’un rebelle, n’est jamais une situation « confortable »…

C’est du moins ce que j’ai ressenti depuis toujours.

Et plus on est révolté, plus on se rebelle, plus il me semble nécessaire d’avoir en soi une certaine capacité de réflexion, et, dirais-je, une certaine générosité… allant jusqu’à la reconnaissance des gens que l’on combat ; jusqu’à, même, une certaine humilité dans des situations où l’on pourrait avoir « gain de cause »…

Dans cette si inconfortable situation de révolté, je crois aussi que la part de responsabilité dans les choix que nous faisons, dans les comportements que nous avons, dans les actions que l’on mène ; est plus grande, plus dense, plus grave, plus sujette à réflexion… et qu’elle doit davantage nous orienter vers un REGARD plutôt qu’une VISION.

Un révolté ne peut être que seulement révolté, brisant, balayant, pourfendant, déchirant, abattant, piétinant, insultant, outrecuidant, « anti tout »…

Si un révolté n’est seulement et toute sa vie durant, que cela ; alors il est vraiment seul, rejeté, et d’autant plus « mal aimé », et donc dans une situation d'inconfort absolu.
Un révolté a deux adversaires aussi redoutables l'un que l'autre, qu'il doit reconnaître avant de les combattre de toutes ses forces : le sens du monde d'une part ; et le sens de SON monde en lui d'autre part..

Il y a bien en chacun de ces deux sens, une sorte de « mouvement giratoire » que je qualifierais de « désexistant »…