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La rue et les réseaux sociaux ne sont pas forcément dans la
vérité... Quoi que parfois ils soient dans une "certaine
vérité"... Ils sont en fait l'expression d'une résistance à
un ordre de pensée, à un ordre d'opinion, qui lui cet ordre là,
est orchestré par les médias, lesquels médias se font le relais
des gouvernants et des décideurs de la loi du marché, mais
également de toute une nomenklatura d'intellectuels inféodés à
une pensée officielle qu'ils travestissent de manière à ce qu'elle
soit "consommée" par le plus grand nombre possible de
gens...
De
la rue et des réseaux sociaux partent des mouvements spontanés, des
manifestations de contestation et de résistance qui en règle
générale défendent des causes que les médias et les "officiels"
-et les personnages en vue- ne relayent que d'une manière
"arrangée"... Disons "social-politiquement correcte"
...
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Avant le Net, avant la téléphonie mobile reliée à internet, avant
les réseaux sociaux, avant les blogs et les forums... Avant la
possibilité pour tout un chacun de diffuser, de produire grâce à
la technologie du numérique, des images et des vidéos, avant de
pouvoir partager, communiquer avec un grand nombre de personnes de sa
connaissance autour de soi et partout... Avant que l'opinion publique
ne puisse s'exprimer dans une aussi grande diversité d'intervenants
sur des faits de société, sur l'actualité... Il y avait en premier
lieu sur le devant de la scène publique, relayés par les "médias
de l'époque" c'est à dire la radio, la télévision, les
journaux et les livres... Il y avait les élites, les intellectuels,
les écrivains reconnus et publiés, enfin un certain nombre de
personnages plus ou moins en vue, en général les mêmes durant
parfois plusieurs dizaines d'années, et dont les lecteurs suivaient
les articles dans les journaux, achetaient les livres...
Ces
élites et ces personnages bien connus constituaient -sauf lorsqu'ils
prenaient des positions contestées voire parfois jugées
scandaleuses- un monde de gens en général respectés, de gens qui
somme toute, "n'étaient guère si nombreux que cela" et
qui donc, en tant que "têtes d'affiche" en vue, bien en
vue, "faisaient référence" (et s'imposaient naturellement
comme des repères ou des "valeurs sûres")... Et l'on leur
pardonnait volontiers quelques frasques, quelques infidélités,
quelques "sautes d'humeur" ou de langage, du fait de la
notoriété qui était la leur, de ce qu'ils représentaient aux yeux
du "commun des mortels"... Lequel "commun des mortels"
il faut dire, n'avait guère trop de possibilités (du moins pas
comme aujourd'hui) de se faire connaître, de "percer"
comme on dit... Puisqu'il fallait nécessairement "pouvoir
passer par la bonne porte" (de quelque maison d'édition en
vogue, ou par l'intermédiaire d'un personnage influent, ou par
quelque "découvreur de talents" (il y avait en effet dans
le temps, des professionnels du monde du spectacle et de la
littérature qui étaient des "découvreurs de talents")...
De
nos jours, avec les smartphones, les réseaux sociaux, internet et
les nouvelles technologies d'une communication instantanée et
diffusée aussi largement que possible, le "commun des mortels"
accède à la scène publique et peut être, tel ou tel jour, le
"héros du moment", l'auteur d'un "scoop", un
"relais" en quelque sorte... Et les élites et qui plus est
les "sous-élites" qui entre temps, depuis une bonne
vingtaine d'années se sont multipliées et ont envahi les plateaux
de télévision, enfin le monde de la pensée, de la parole, de
l'écrit, de l'image... S'est "atomisé" en une
constellation de gens suivis sur les réseaux sociaux par quelques
dizaines voire centaines de "followers", et tous ces
personnages désormais si nombreux à squatter la scène publique, la
Toile et certains plateaux de télévision, ne sont plus de ces
"géants" de jadis omniprésents , ne représentent plus
que des valeurs "relatives", et pour certains d'entre eux
par leur langage déformé à effets spéciaux, par leurs prises de
position radicales, partisanes et provocatrices, par leurs propos,
leur vulgarité, leur violence, leur insolence, leur orgueil
démesuré, leur mépris affiché à l'égard de telle sorte de
gens... Ne suscitent plus ni adhésion ni admiration ni respect, et
sont vilipendés, contestés, injuriés sur les réseaux sociaux...
Tout cela dans une banalité de propos répétitifs...
Si
l'on ne respecte plus aujourd'hui, les élites comme on les
respectait jadis, c'est sans doute parce que ces élites
d'aujourd'hui, se sont multipliées comme des lapins et que même les
plus en vue d'entre elles de ces élites, qui ont la parole dans les
médias, versent dans la vulgarité, dans la médiocrité de
l'expression orale et écrite, dans des propos qui dénotent en
regard de leur formation intellectuelle, tous plus ou moins sortis,
ces gens en vue, de diverses écoles supérieures...
La
notion de "postérité" n'a plus aucun sens de nos jours.
De tous ces gens de parfois 25/30 ans, auteurs d'albums de musique/de
chanson, nouveaux écrivains dont on parle à la télé, qu'en
sera-t-il dans les années 2080/2090 ? Et à plus forte raison au 22
ème siècle?
Car
l'"atomisation en une constellation aussi hétéroclite que
bruyante que fuyante que mouvante que foisonnante, est telle
aujourd'hui, que l'on se demande ce qui va "émerger" de
tout ça !
Qui
aujourd'hui parmi les plus grands spécialistes (scientifiques,
économistes, sociologues...), en matière notamment de
prospective/devenir du monde... Peut prévoir à l'avance ce que sera
le monde de 2080/2090 ? ...
J'ai
l'impression que tout ce qui imaginé, rêvé, fantasmé... Même
fondé sur un présent dont on peut observer l'évolution... Ne sera
pas du tout la réalité au quotidien, du monde de 2080/2090...
...
Je pense à ces jeunes enfants nés autour des années 2010... Que
sera -s'ils y parviennent en 2080/2090, leur vieillesse ? Dans quel
monde vivront-ils, déjà, lorsqu'ils seront âgés de 40 ans et que
certains d'entre eux seront les décideurs, les élites, les
intellectuels, les politiques, les économistes, les enseignants, les
artistes, les écrivains, les penseurs... dans l'actualité du monde
d'après 2050?